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Latin classics, under the four divisions of, 1. historians, 2. poets, 3. orators, and 4. philosophers, in a chronological series, from the days of Plautus and Sallust, to the decline of the language and empire of Rome: and this plan, in the last twenty-seven months of my residence at Lausanne (January 1756-April 1758), I nearly accomplished. Nor was this review, however rapid, either hasty or superficial. I indulged myself in a second and even a third perusal of Terence, Virgil, Horace, Tacitus, &c. and studied to imbibe the sense and spirit most congenial to my own. I never suffered a difficult or corrupt passage to escape, till I had viewed it in every light of which it was susceptible: though often disappointed, I always consulted the most learned or ingenious commentators, Torrentius and Dacier on Horace, Catrou and Servius on Virgil, Lipsius on Tacitus, Meziriac on Ovid, &c.; and in the ardour of my inquiries, I embraced a large circle of historical and critical erudition. My abstracts of each book were made in the French language: my observations often branched into particular essays; and I can still read, without contempt, a dissertation of eight folio pages on eight lines (287-294) of the fourth Georgic of Virgil. Mr. Deyverdun, my friend, whose name will be frequently repeated, had joined with equal zeal,

JOURNAL, January 1756.]-1 determined to read over the Latin authors in order; and read this year, Virgil, Sallust, Livy, Velleius Paterculus, Valerius Maximus, Tacitus, Suetonius, Quintus Curtius, Justin, Florus, Plautus, Terence, and LucreI also read and meditated Locke upon the Understanding. though

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though not with equal perseverance, in the same undertaking. To him every thought, every composition, was instantly communicated; with him I enjoyed the benefits of a free conversation on the topics of our common studies.

But it is scarcely possible for a mind endowed with any active curiosity to be long conversant with the Latin classics, without aspiring to know the Greek originals, whom they celebrate as their masters, and of whom they so warmly recommend the study and imitation;

Vos exemplaria Græca

Nocturnâ versate manu, versate diurnâ.

It was now that I regretted the early years which had been wasted in sickness or idleness, or mere idle reading; that I condemned the perverse method of our schoolmasters, who, by first teaching the mother language, might descend with so much ease and perspicuity to the origin and etymology of a derivative idiom. In the nineteenth year of my age I determined to supply this defect; and the lessons of Pavilliard again contributed to smooth the entrance of the way, the Greek alphabet, the grammar, and the pronunciation according to the French accent. At my earnest request we presumed to open the Iliad; and I had the pleasure of beholding, though darkly and through a glass, the true image of Homer, whom I had long since admired in an English dress. After my tutor had left me to myself, I worked my way through about half the Iliad, and afterwards interpreted alone a

large

large portion of Xenophon and Herodotus. But my ardour, destitute of aid and emulation, was gradually cooled, and, from the barren task of searching words in a lexicon, I withdrew to the free and familiar conversation of Virgil and Tacitus. Yet in my residence at Lausanne I had laid a solid foundation, which enabled me, in a more propìtious season, to prosecute the study of Grecian literature.

From a blind idea of the usefulness of such abstract science, my father had been desirous, and even pressing, that I should devote some time to the mathematics; nor could I refuse to comply

with

* Extract of a Letter from Mr. PAVILLIARD to EDWARD

GIBBON, Esq.

Je n'ai point changé de sentimens pour Monsieur votre fils. Il vous rend compte de ses études, et je puis vous assurer qu'il ne vous dit rien qui ne soit très vrai. Il emploie très bien son temps, et il s'applique extrèmement, aussi a-t-il fait beaucoup de progrès. Il entend très bien le Latin, et il a lu les meilleurs auteurs que nous aions, et cela plus d'une fois : il a lu la Logique de Mr. de Crousaz et l'Essai sur l'Entendement humain de Mr. Locke, dont il a fait des extraits: il a commencé le Grec, et il s'y attache: il va commencer l'algèbre, comme vous le lui ordonnez. Vous jugerez par ses lettres s'il entend le François, car je vous assure que je n'y ai fait aucune correction.

Par rapport à la religion, il n'a pas laissé échapper un seul mot, qui ait pu me faire soupçonner qu'il eut encore quelque attachement pour la religion Romaine, et quoique nous parlions souvent sur ces matières je le trouve toujours penser très juste sur toutes les questions qu'on traite. Le petit voyage que nous avons fait lui à beaucoup valu à cet égard : il a été témoin des superstitions épouvantables, qui y régnent: il en a été d'autant

plus

with so reasonable a wish. During two winters I attended the private lectures of Monsieur de Traytorrens, who explained the elements of algebra and geometry,

plus frappé qu'il ne le connoissoit pas, et qu'il ne pouvoit s'imaginer qu'elles fussent aussi grandes. Quand il n'auroit pas déjà renoncé à cette communion, il l'auroit fait indubitablement, tant elles lui ont paru excessives et déraisonnables. Je suis persuadé qu'il a embrassé le parti Protestant par raison, et qu'il y a peu de personnes qui aient plus examiné et mieux senti la force de nos preuves que lui. Je lui dois ce témoignage, et je le lui rends avec plaisir, de même que sur sa bonne conduite.

P. S. La lettre que vous avez écrit à Monsieur votre fils l'a extrèmement touché parce qu'elle lui a fait voir que vous étiez mécontent de lui. Rien ne peut le mortifier davantage que cette idée. Rendez lui, je vous supplie, votre affection, il la mérite, par l'attachement qu'il a pour vous.

Monsieur,

From the Same to the Same.

Janvier 12, 1757.

Vous avez souhaité que Monsieur votre fils s'appliquất à l'algèbre; le goût qu'il a pour les belles lettres lui faisoit appréhender que l'algèbre ne nuisât à ses études favorites; je lui ai persuadé qu'il ne se faisoit pas une juste idée de cette partie des mathématiques; l'obéissance qu'il vous doit, jointe à mes raisons, l'ont déterminé à en faire un cours. Je ne croiois pas qu'avec cette répugnance il y fit de grands progrès; je me suis trompé: il fait bien tout ce qu'il fait; il est exact à ses leçons; il s'applique à lire avant sa leçon, et il repasse avec soin, de manière qu'il avance beaucoup, et plus que je ne serois attendu : il est charmé d'avoir commencé, et je pense qu'il fera un petit cours de géométrie, ce qui en tout ne lui prendra que sept à huit mois. Pendant qu'il fait ses leçons, il ne s'est point relaché sur ses autres études; il avance beaucoup dans le Grec, et il a presque lu la moitié de l'Iliade d'Homère; je lui fais régulièrement des leçons sur cet auteur: il a aussi fini les historiens Latins; il en est à

présent

geometry, as far as the conic sections of the Marquis de l'Hôpital, and appeared satisfied with my diligence and improvement.* But as my childish pro

présent aux Poëtes; et il a lu entièrement Plaute et Terence, et bientôt il aura fini Lucrèce. Au reste, il ne lit pas ces auteurs à la légère, il veut s'éclaircir sur tout; de façon qu'avec le génie qu'il a, l'excellente mémoire et l'application, il ira loin dans les sciences.

J'ai eu l'honneur de vous dire ci-devant, que malgré ses études il voyoit compagnie; je puis vous le dire encore aujourdhui.

Monsieur,

From the Same to the Same.

Jan. 14, 1758.

J'ai eu l'honneur de vous écrire le 27 Juillet et le 26 8bre passés, et je vous ai rendu compte de la santé, des études, et de la conduite de Monsieur votre fils. Je n'ai rien à ajouter à tout ce que je vous en ai dit: il se porte parfaitement bien par la grace de Dieu il continue à étudier avec application, et je puis vous assurer qu'il fait des progrès considérables dans les études, et il se fait extrêmement estimer par tous ceux qui le connoissent, et j'espère que quand il vous montrera en détail ce qu'il sait, vous en serez très content, Les Belles Lettres qui sont son étude favorite ne l'occupent pas entièrement; il continue les mathématiques, et son professeur m'assure qu'il n'a jamais vu personne avancer autant que lui, ni avoir plus d'ardeur et d'application qu'il n'en a. Son génie heureux et pénétrant est secondé par une mémoire des plus heureuses, tellement qu'il n'oublie presque rien de ce qu'il apprend. Je n'ai pas moins lieu d'être content de sa conduite; quoiqu'il étudie beaucoup, il voit cependant compagnie, mais il ne voit que des personnes dont le commerce peut lui être utile.

JOURNAL, January 1757.]-I began to study algebra under M. de Traytorrens, went through the elements of algebra and geometry, and the three first books of the Marquis de l'Hôpital's Conic Sections. I also read Tibullus, Catullus, Propertius, Ho

race,

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