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Depuis quand lui avez-vous écrit ?-Depuis qu'il est parti d'ici, je lui ai écrit deux lettres.-Combien y a-t-il que vous n'êtes allé en Espagne ?-Il y a plus de cinq ans.-Depuis que je connais le frère de M. D. je l'aime chaque jour davantage.-Il y a long-temps que je ne le vois pas; où est-il ?—Il est ici; mais depuis que vous êtes revenu de la campagne, il n'est pas venu chez nous.--Depuis quand, dites-vous ?-Depuis cinq jours.

39°. Exercice.

Voyez-vous ce petit homme dans la rue ?-Non, mais j'aper çois un gros homme dans le jardin.-Cette énorme femme n'est elle pas la marchande de soie ?-Oui, c'est-elle.-Savez-vous qu'elle a de très-gentils enfants.-Oui, et une très-jolie petite fille. Que faites-vous de cet énorme chien que je vois dans la cuisine?-Cet énorme chien, comme vous dites, est très-bon, il ne mord que les mendiants.-Est-il meilleur que celui du voisin? -Oui, il est meilleur et plus beau.-Qu'avez vous dans cette petite cage?-Deux vilains petits oiseaux qui ne me plaisent pas beaucoup ils sont fort laids.-Connaissez-vous les filles du général? Je les ai vues l'autre jour chez madame L.; elles sont fort aimables et très-polies.-Fi! quel vilain petit chien !— Il est un peu laid, c'est vrai, mais il n'est pas plus laid que celui de mon frère, et il est meilleur.-Je ne puis pas finir mes exercices, ils sont fort longs.-Qu'avez-vous fait cette semaine?

J'ai fait un tour à la campagne.-Où êtes-vous allé ?-Par le bord de la rivière jusqu'au pont; vous savez, ce petit pont qui a quatre pieds de largeur et dix de longueur.-Oui, de ce côté-ci du moulin.-Celui-là même. Je traversai le pont, et je pris le chemin qui mène à la tour.-On dit qu'elle a plus de deux cents pieds de haut et cinquante de large. Je crois que oui. Je vis à terre une énorme pierre qui a trente pieds de longueur, dix de largeur et sept d'épaisseur.-Par où revintes-vous ?-Je

fis le tour du mur (de la muraille), j'entrai dans le bois, je passai par le carrefour, et je pris la grande route. En sortant du bois, j'entendis un coup de feu, et quatre petits oiseaux tombèrent à terre.—Était-ce un coup de fusils?—Je ne sais si c'était un coup de pistolet ou un coup de fusil; ce que je puis dire c'est que ce n'était pas un coup de canon.—Jusqu'où allâtesvous par la grande route ?--Jusqu'à la terrasse.-La terrasse est-elle finie?-Oui, et le fossé aussi.-Quelles sont les dimensions du fossé ?—Il a cinq cents pieds de long, douze de large et sept de profondeur.-Traversâtes-vous le fossé ?-Non. Je fis le tour de la terrasse, et je passai par le moulin.-Était-il tard? -Oui, et comme j'étais pressé, je me mis à courir, et je tombai par terre. Un énorme chien qui était là se mit à courir après moi. Que fites-vous alors ?-Je me mis derrière un arbre.-Où est mon coffre ?-Quel coffre ?-Le grand coffre qui a presque cinq pieds de long.-Il est derrière la table, dans l'autre chambre.—Je ne le vois pas derrière la table.—Je vais voir où il est.-Je le vois de ce côté-ci de la porte.-Et vous disiez qu'il était de l'autre côté.

40°. Exercice.

Connaissez-vous ces dames?—J'ai le plaisir de les connaître. -Sont-elles aimables?-La mère et la fille sont très-aimables.Qui est dans le salon ?-Le grand père et les oncles de Jean.Aimez-vous les poètes, les auteurs et les professeurs ?—J'aime à les entendre parler des sciences et des arts.-Que suis-je ?— Vous êtes mortel comme tous les hommes.-Oui, mais mon âme est immortelle.-Mon oncle veut son épée, savez-vous où elle est?-Je ne sais pas, je ne l'ai pas.-Vous n'avez pas l'épée de mon oncle?—Non; sur mon honneur, je ne l'ai pas.-L'avezvous brisée ?—Je ne l'ai jamais vue, ni eue.--Où avez-vous mal?—J'ai mal à un pied.-Vous êtes-vous cassé le pied?—

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Non. Je dis qu'il me fait mal.-Comment le domestique brisat-il ma montre ?-Votre montre tomba à terre et se brisa.-Le domestique ne se cassa-t-il pas la main?-Il ne se cassa pas la main, mais elle lui fait encore mal.-Qu'est-ce qui fait mal à ce malade?—La tête, la main, le bras, le doigt et les pieds lui font mal.-N'allez-vous pas souvent vous promener à la campagne? --Chaque matin je fais un tour dans la campagne. Je suis admirateur de la campagne ?-Passez-vous quelquefois par le moulin ?-Oui, la situation en est délicieuse, et les environs en sont très-agréables.-Comment aimez-vous le joli petit village qui est de l'autre côté de la rivière ?-Beaucoup. Les maisons en sont très-jolies.-Les rues en sont-elles très-larges?—Les rues n'en sont pas fort larges, mais elles ne sont pas étroites.— Les maisons ont-elles des jardins?—Oui, chaque maison a son petit jardin entouré d'arbres.—Ce site n'est-il pas très-agréable avec ses prés et ses bois ?—Oui, j'en admire la riviére avec son pont et ses moulins; les bois avec leurs hauts arbres, et le village dominé par une belle montagne.-Aimez-vous ces poires ?—La saveur en est délicieuse.—N'admirez-vous pas notre église?— J'en admire les dimensions. Le clocher en est beau; quelle en est la hauteur ?—Deux cent cinquante pieds.-N. a-t-il le même domestique ?—Non; aucun domestique ne lui plait.-Je connais un certain homme qui lui plairait.-Certaines dames que vous connaissez ne parlent-elles pas trop ?—Il y a tels hommes que je connais qui ne parlent pas moins que les femmes que vous dites. -Oui, mais ils ne disent pas de telles sottises.--Ils ne disent pas les mêmes sottises, c'est vrai, mais ils en disent autant qu'elles.-Je n'aime pas cet homme.-Pourquoi ?-Je ne sais, mais...-Que voulez-vous dire avec ce mais...?-Vous le savez bien, n'est-ce pas ?-Donnez-moi une raison quelconque, car je ne sais rien.-Bien, nous parlerons de cela un autre jour.

41°. Exercice.

Que ce site est beau! N'admirez-vous pas ces collines couvertes d'arbres chargés de fruits déjà murs? Et comment aimez-vous ce clair ruisseau ?-J'admire la rapidité de son cours, et la beauté de ses eaux limpides.-Et ces prairies émaillées de fleurs odoriférentes, ne vous plaisent-elles pas ?-Tout m'intéresse dans ce séjour plein d'attraits.—À tous ces attraits enchanteurs de la campagne, qui nous plaisent tant, la jeunesse inconsidérée préfère les perfides douceurs d'un vain monde.Si elle s'y livre, c'est qu'elle ne sait pas que ce sont des poisons lents qui détruissent dans l'âme le noble enthousiasme du bien, et les semences précieuses des vertus sublimes.-La jeunesse inconsidérée oui, mais la jeunesse sensée admire comme nous toutes les beautés de la nature.—Que ces hommes sont heureux! Ils ont des femmes vertueuses, des fils intelligents et des filles que tout le monde admire.-Pourquoi détruisez-vous ces fleurs odoriférentes ?—Je les détruis parce que l'odeur en est trèsmauvaise. Mais les couleurs en sont belles, n'est-ce pas ?—Non: les couleurs en sont trop claires.-Le roi et le berger sont-ils égaux ?-Oui, rois, pasteurs, villageois, tous les hommes sont égaux après la mort.-Que sont devenus le général et le capitaine ?—L'un et l'autre sont morts.—Qui les a vus mourir?—— Moi, monsieur, je les ai vus de mes deux yeux.-Le père, la mère et la fille ne sont-ils pas très-orgueilleux ?-La mère et la fille sont orgueilleuses, mais le père est ambitieux.-Votre oncle et votre cousine sont-ils arrivés ?—Ils ne sont pas encore arrivès. -Apercevez-vous cette prairie et ce coteau pleins de fleurs ?— Oui, je les vois de l'autre côté de la rivière. Cet homme a-t-il de l'amour-propre ?-De l'amour-propre et de l'ignorance.Est-il présomptueux ?—L'amour-propre et l'ignorance sont toujours présomptueux.—Que manifesta-t-il dans cette occasion ?~ Un orgueil ou une ambition excessive.-Comment ce mendiant allait-il par les rues ?—Il allait la tête, les pieds et les bras nus

(nu-tête, nu-pieds et nu-bras).-Donnez-moi un demi-franc, et vous me devrez encore trois francs et demi.-Serez-vous encore chez vous dans une demi-heure ?—Je serai ici à trois heures et demie.-Feu la sœur de Louis n'était-elle pas très-charitable?Sa feue sœur était aussi charitable que la feue cousine de N.— Les roses sentent-elles bon ?-Oui, elles sentent bon; mes ces autres fleurs sentent fort mauvais.-Ces chevaux coutent-ils cher? -Il ne coutent pas cher, ils ne sont pas chers.—Quelle heure est-il ?-Il est quatre heures et demie.—Bon, j'ai encore une demi-heure.-Que faites-vous ?-Vous en allez-vous nu-tête?

42°. Exercice.

Ce vin est-il bon à boire ?-Non, monsieur, il n'est pas bon à boire.—À quoi est-il bon ?—Il n'est bon à rien; il est trèsmauvais. Est-il bon de parler français quand le maître n'est pas ici?-Le maître dit qu'il est toujours bon de le parler.-De quoi ce médecin est-il mécontent?-Il est mécontent, de son sort.-N'est-il pas capable de guérir ses malades ?-Oui, il en est capable; mais il dit qu'il est ennuyé de la vie de médecin.Êtes-vous chargé d'écrire au ministre ?-Oui, mais je ne suis pas propre à cela.—N'êtes-vous pas fatigué de tant écrire ?—Je sais que cela est nuisible à la santé; ainsi je suis disposé à sortir avec vous.-Ce poète n'est-il pas très avide de louange ?—Oui, il est avide et orgueilleux; mais incapable d'écrire un bon livre. —Mais il est utile à son père.—Je le sais, et je conviens qu'en cela il est digne de louanges.-Êtes-vous prêt à sortir à présent? -Pas encore, mais je le serai dans une demi-heure; alors nous ferons un tour dans le jardin, car il est bon de sortir après avoir été trois heures et demie dans une petite chambre pleine de livres, de plumes, d'encre, de papier et de beaucoup de choses qui ne sont bonnes à rien.-Était-il juste de prendre les livres de cet enfant ?-Il était prudent de les lui prendre, parce qu'il

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