Page images
PDF
EPUB

SIGNES ET ABRÉVIATIONS.

(?) leçons ou explications douteuses.

[] restitutions modernes.

l. lisez, et quelquefois ligne.

l. c. livre cité.

S. V. sub vocabulo.

s. seu, quelquefois section ou paragraphe.

(sic) confirmation d'une leçon fautive dans le monument original.

n. numero ou note.

lacune sur les manuscrits ou les monuments.

passages supprimés par l'éditeur comme inutiles à l'objet

de ce recueil.

L. (dans les citations du Digeste) Loi, c'est-à-dire, Fragment. D. Digeste.

sq. sequenti ou sequentibus1.

(1) Il ne sera pas inutile peut-être de remarquer que, dans les textes épigraphiques, nous avons volontairement supprimé quelques virgules au milieu des longues séries de substantifs ou de verbes, pour ne pas hérisser les pages de ces signes de ponctuation plutôt gênants que commodes pour la lecture. Si, au contraire, dans les inscriptions du tombeau des Scipions nous conservons scrupuleusement les signes de division que présente le monument original, c'est afin que nos lecteurs aient un exemple de ces singularités du style épigraphique; mais nous n'avons pas voulu, contre les usages de la typographie française, employer partout un seul caractère pour l'i et lej, un seul pour l'u et le v. L'introduction récente de ces dernières distinctions est un fait connu de tout le monde et qu'il suffisait de rappeler ici.

LATINI SERMONIS VETUSTIORIS

RELIQUIE SELECTÆ.

I.

FRAGMENTS

DES PLUS ANCIENS GRAMMAIRIENS LATINS.

L'OBJET principal de notre recueil étant de faire apprécier sur les monuments le progrès et les vicissitudes de la langue latine, nous avons cru qu'il serait bon d'introduire à cette étude par celle des premiers essais de la grammaire chez les Latins. Nous regrettions plus haut que l'histoire de la langue latine n'eût pas été faite à l'époque où elle était possible. On irait trop loin si on en concluait que l'idée même de ce travail fût étrangère à l'antiquité; seulement elle n'y put jamais produire une œuvre complète et durable. Le traité théorique de Varron et le dictionnaire de Verrius Flaccus, autant qu'il nous est permis de les juger aujourd'hui, représentent à peu près le dernier effort de la critique romaine dans les deux branches principales de la grammaire. Or, ces ouvrages n'approchent pas de ce qu'une érudition bien inférieure à celle de Varron et de Verrius pourrait produire de nos jours, d'après les leçons d'une philologie nouvelle. Il est curieux toutefois de suivre, sur les rares témoignages d'auteurs plus modernes, ce patient travail d'explications et de recherches poursuivi pendant le dernier siècle de la république par des hommes si divers d'esprit et de talent.

L'ignorance, la naïveté, les erreurs même de ces grammairiens novices renferment un enseignement utile, et nous révèlent presque une forme inaperçue de la vie intellectuelle chez les Romains. On assiste au premier débrouillement d'un art à peine ébauché par les Grecs, lorsque ceux-ci le transmirent à leurs élèves. Dans la rigueur des définitions, dans la témérité capricieuse des étymologies, on suit comme les traces d'une double éducation et d'un double génie : ici, le jurisconsulte, c'est-à-dire le savant de l'ancienne Rome, l'inter

prète sévère du bon sens appliqué aux formules de la loi ; là, le disciple des sophistes grecs, peu fait aux exercices de leur gymnastique ingénieuse, et toujours embarrassé dans son rôle d'imitateur.

La plupart des fragments qui composent ce premier chapitre sont recueillis pour la première fois; par leur ensemble du moins, ils offrent un tableau qui ne manquera peut-être ni d'intérêt ni de nouveauté. A première vue, on s'étonnera que Rome ait produit, entre Ælius Stilon et Verrius Flaccus, plus de quinze grammairiens; et cependant nous n'avons recueilli ni tous les noms ni tous les fragments des grammairiens de cette époque. Quelques-uns, trop connus et souvent réimprimés, comme Varron et Verrius, nous échappaient d'ailleurs par l'étendue même des morceaux qui nous sont restés de leurs ouvrages; d'autres, tels qu'Antonius Gniphon et Orbilius, n'existent guère pour nous que dans les témoignages de Suétone. Outre ces omissions volontaires', il en est encore que nous aurions évitées si nous l'avions pu; mais les juges équitables savent que, dans ces sortes de travaux, il faut souvent se contenter de poser les fondements sans prétendre achever l'édifice.

Ars grammatica, quæ a nobis litteratura dicitur, scientia est eorum quæ a poetis, historicis oratoribusque dicuntur a parte majore.

(VARRON, ap. Mar. Victor., de Metris, c. 1.)

S. I. L. ÆLIUS STILO LANUVINUS PRÆCONINUS '.

SUÉT., de Ill. Gramm., cap. 2: Instruxerunt auxeruntque ab omni parte grammaticam L. Ælius Lanu

(1) Une omission apparente, celle des fragments du 1x livre de Lucilius, de Orthographia contra imperitiam librariorum, se trouve réparée plus bas, no XXXVIII. Quant au prétendu traité de Verborum differentiis attribué à Caton le censeur, par un auteur du moyen âge, nous croyons avec Maiansius ( Ad triginta Ictorum fragmenta, t. I, p. 64) qu'il ne pouvait remonter au Ie siècle avant notre ère.

(2) Témoignages et fragments réunis et discutés par J. A. C. Van Heusde dans une dissertation élégante: Disquisitio de L. Elio Stilone, Ciceronis in rhetoricis magistro, Rhetoricorum ad Herennium, ut videtur, auctore. Inserta sunt Elii Stilonis et Servii Claudii fragmenta. Trajecti ad Rhenum 1839, in 8°. Nous avons fait quelques changements et quelques additions au recueil des fragments. Quant à l'opinion de M. Van Heusde sur la Rhétorique à Hérennius, nous avons dû la tenir ici hors de question.

vinus, generque Ælii, Servius Clodius, uterque eques Romanus, multique ac varii et in doctrina et in republica usus.

SUÉT., de Ill. Gramm., cap. 3: L. Ælius cognomine duplici fuit: nam et Præconinus, quod pater ejus præconium fecerat, vocabatur, et Stilo, quod orationes nobilissimo cuique scribere solebat; tantus optimatum fautor, ut Q. Metellum Numidicum in exilium comitatus sit. (Cf. CIC., ad Herenn., IV, 12; Academ., I, 2; Brutus, 46, 56. FRONTON, ad Marc., II, 1, Ed. Nieb; I, 6, Ed. Rom.)

LIBER DE PROLOQUIIS.

A. GELL., XVI, 8: Cum in disciplinas dialecticas induci atque imbui vellemus, necessus fuit adire atque cognoscere quas vocant dialectici ɛioaywyás; tum quia in primo Tepi awμárov discendum, quæ M. Varro alias profata, alias proloquia appellat, commentarium de Proloquiis L. Ælii, docti hominis, qui magister Varronis fuit, studiose quæsivimus, eumque in Pacis bibliotheca repertum legimus. Sed in eo nihil edocenter neque ad instituendum explanate scriptum est, fecisseque videtur eum librum Ælius sui magis admonendi quam aliorum docendi gratia. Redimus igitur necessario ad græcos libros.

FRAGMENTS HISTORIQUES.

VARRON, de Lingua L., V, 148 In foro Lacum Curtium a Curtio dictum constat, et de eo triceps historia; nam et Procilius non idem prodidit ac Piso, nec quod is, Cornelius Stilo (L. Ælius Stilo?) secutus.... 150 Cornelius (Ælius?) et Lutatius scribunt

eum locum esse fulguritum et ex senatusconsulto septum esse, id quod factum esset a Curtio consule, quoi Marcus Genutius fuit collega, Curtium appella

tum.

PLINE, Hist. Nat., XXXIII, 7: Anuli distinxere alterum ordinem a plebe, ut semel coeperant esse celebres, sicut tunica ab anulis senatum tantum, quanquam et hoc sero, vulgoque purpura latiore tunicæ usos invenimus etiam præcones, sicut patrem L. Ælii Stilonis, Præconini ob id cognominati.

ID., Ibid., IV, 35 s. 59: Ælius Stilo Jugurthino bello unionum nomen impositum maxime grandibus margaritis prodit.

COMMENTAIRE SUR PLAUTE.

QUINTIL., X, 1, 99: In comoedia maxime claudicamus, licet Varro Musas, Ælii Stilonis sententia, Plautino dicat sermone locuturas fuisse, si latine loqui vellent.

A. GELL., N. A., III, 3: Verum esse comperior quod quosdam bene litteratos homines dicere audivi, qui plerasque Plauti comoedias curiose atque contente lectitaverunt, non indicibus Ælii, nec Sedigiti, nec Claudii, nec Aurelii, nec Attii, nec Manilii super iis fabulis, quæ dicuntur ambiguæ, credituros, sed ipsi Plauto moribusque ingenii atque linguæ ejus. Hac enim judicii norma Varronem quoque esse usum videmus.

ID., Ibid., §. 12: Feruntur autem sub Plauti nomine comoediæ circiter cxxx. Sed homo eruditissimus L. Ælius quinque et viginti esse ejus solas existimavit.

PLINE, Hist. Nat., XIV, 13: Lautissima apud priscos vina erant myrrhæ odore condita, ut apparet

« PreviousContinue »