n'ont jamais paru ni en Angleterre, ni en France; un colonel autrichien au service des Grecs me communiqua d'importans renseignemens. Je reçus aussi des notes d'Italie. (*) J'eus des pièces inédites; enfin, le but de mon Ouvrage, qui était de rendre hommage au caractère et au génie de lord Byron, me valut tant de bienveillance et de zèle de la part de tous ceux qui l'avaient connu, que je fus obligée de changer mon plan, et au lieu d'un article de journal, de faire deux volumes. Dans le premier, j'ai conservé une partie de la pensée que j'avais eue d'abord : j'ai mêlé aux faits les citations des passages qui m'ont semblé concerner plus directement le poète. J'ai joint le texte à ma traduction, parce que j'ai voulu surtout faciliter aux personnes qui s'occupent de la langue anglaise l'intelligence de l'original qui sera toujours presque intraduisible en français. Aux vues particulières (*) Il en est, cependant, dont je ne ferai point usage, assez d'autres personnes s'empresseront de publier tout ce qui peut donner lieu au scandale. sur lord Byron, j'ai fait succéder quelquefois des considérations générales sur la littérature anglaise et sur la nôtre, sur le théâtre de Shakespeare, etc.; j'ai cru pouvoir le faire sans nuire à l'intérêt, d'autant plus que ces aperçus, fort superficiels, d'ailleurs, se rattachaient immédiatement à mon sujet. Le second volume se composera de faits, et de morceaux inédits. On y trouvera la lettre entière dont est tiré le fac simile. Elle fut écrite de Gènes, très peu de temps avant le départ de lord Byron pour la Grèce; il y donne son opinion sur le célèbre Walter Scott. En publiant le premier volume avant le second, qui ne pourra paraître que dans quinze à vingt jours, je cède aux vœux de quelques personnes qui n'ont cessé de me répéter depuis le commencement de mon travail : « Hâtez-vous donc! vous arriverez trop tard. » Comme s'il n'était qu'un temps en France, pour honorer le génie; comme s'il passait sur notre sol sans y laisser sa trace lumineuse et brillante. Non, non, il n'en est point ainsi. Tout ce qui est noble et beau aura toujours un culte et des adorateurs dans notre chère patrie; ni l'égoïsme, ni la froideur du reste du monde, n'atteindront jusqu'à elle; et quand l'indifférence menacerait de tout envahir, on trouverait encore parmi nous des âmes qui sauraient s'affranchir de cette triste influence, et qu'enflammerait encore un généreux enthousiasme. C'est à celles-là que je m'adresse ; ce sont elles qui, fermant les yeux sur mes défauts, verront, j'espère, dans cet Ouvrage, le besoin de mériter leur estime, et peut-être un jour leurs encouragemens et leur suffrage. TABLE DU PREMIER VOLUME. PRÉFACE. CHAPITRE PREMIER. - Introduction. CHAPITRE II. — Enfance et éducation de lord Byron. Anecdotes. CHAPITRE III. - Abbaye de Newstead. - Profession de CHAPITRE IV. Le Giaour. Des traductions. - La Fiancée d'Abydos. - De l'influence du génie de lord - Pages. V I 12 24 39 CHAPITRE V. - Portrait de lord Byron; de quelle ma- 53 Manfred. CHAPITRE VI. - Le Prisonnier de Chillon. sions. - De l'enthousiasme. CHAPITRE VII. Son but moral. CHAPITRE VIII. - Le Siége de Corinthe. - Parisina. Des pas- 84 160 xij Pages. CHAPITRE IX. - Les deux premiers chants de Childe 197 CHAPITRE X. - Vie poétique de lord Byron peinte par 216 265 CHAPITRE XII. - Influence des mœurs de Venise sur le génie de lord Byron. - Beppo. - De la plaisanterie Déclaration de lord Byron en faveur de la littérature classique. 287 320 NOTES. FIN DE LA TABLE. |