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publier les deux premiers chants de Childe-Harold. Il avait épousé le 2 janvier 1815, dans le comté de Durham, la fille unique de Sir Ralph Milbank Noël, baronnet, de laquelle il eut une fille vers la fin de la même année. Les deux époux se séparèrent quelques temps après sans que les vrais motifs de cette rupture éclatante aient jamais été bien connus du public. Lord Byron prit bientôt la résolution d'abandonner l'Angleterre pour jamais; il traversa la France et les Pays-Bas pour se rendre à Coblentz et de là en Italie par la Suisse. Il séjourna dans plusieurs villes d'Italie, notamment à Venise, où il fut joint par M. Hobhouse; à Rome où il acheva son poëme de Childe-Harold; à Florence, où il trouva M. Shelly et M. Leigh Hunt; enfin à Gênes, d'où il se rendit en Grèce. Personne n'ignore le zèle avec lequel il servit la cause des Grecs, à laquelle il a sacrifié une partie de sa fortune, sa santé et enfin sa vie, ayant été enlevé le 19 avril dernier à Missolonghi par une maladie inflammatoire de courte durée. Nous ne répéterons point ici ce que les papiers publics ont rapporté des honneurs rendus par les Grecs à sa mémoire. Jamais homme ne les mérita mieux par son dévouement pour le pays dont il servait la cause de toutes ses facultés. Sa prédilection pour la Grèce datait de son enfance en se fortifiant avec l'âge elle était devenue une véritable passion. Il avait gravi le Parnasse, bu les eaux de l'Hélicon, traversé le 3 mai 1820 en 65 minutes le courant rapide de l'Hellespont, large d'un mille anglais, enfin il avait enfanté des vers sublimes dans les plaines mêmes de Marathon. Tel fut, sur un caractère ardent, le fruit des premières impressions qu'il avait reçues dans le cours de ses études classiques.-Lord Byron n'ayant point laissé d'enfans mâles, sa pairie a passé à un héritier collatéral. (Extrait du Bulletin des sciences historiques, no 7.)

NOTICE SUR LES DESCENDANS DE JEAN RACINE, membre de l'Académie française.

Jean Racine, né à la Ferté-Milon, le 21 décembre 1639, de......... Racine, contrôleur du grenier à sel, et de Jeanne Sconin, mourut le 21 avril 1699, à 59 ans. Il fut marié en 1677 avec Catherine de Romanet, fille d'un trésorier de France, et eut six enfans de ce mariage.

Les voici dans leur ordre de naissance:

1o Jean-Baptiste Racine, mort garçon, le 31 janvier 1740; 2o Marie-Catherine, mariée à Pierre-Claude-Colin de Moranbert, le 5 juin 1699, et morte le 6 décembre 1751;

(La famille de M. Jacobé Nauroi, directeur de la manufacture des glaces, à Paris, descend de ladite Marie-Catherine, épouse de M. Colin de Morenbert. M. de Nauroi a laissé des enfans.)

3o Anne Racine, morte religieuse au couvent de Notre-Dame de Variville;

4o Jeanne-Nicolle-Françoise, morte fille, le 22 septembre 1739, à l'abbaye de Malnoue, où elle était pensionnaire depuis six ans; 5o Madeleine, morte fille, le 7 janvier 1641.

Et 6o Louis Racine, auteur du Poëme de la Religion, né le 2 novembre 1692, marié à Marie Presle, et décédé le 29 janvier 1763.

Le contrat de mariage de Louis Racine a été passé devant Me Sellier, notaire a Paris, le 1er avril 1728. Il ent de cette union un fils et deux filles. Le fils périt sur la plage de Cadix, le 1er novembre 1755, dans la violente secousse de tremblement de terre qui renversa Lisbonne. Les deux fille se marièrent. L'aînée, Anne Racine, a été mariée à Louis-Grégoire Mirleau de Neuville, écuyer. Son contrat de mariage a été passé devant Me Boulard, notaire à Paris, le 13 janvier 1746. La seconde, Marie-Anne Racine, a été mariée à Jacques-Bertrand Hariague. Son contrat de mariage a été passé devant Me Boulard, notaire, le 19 septembre 1752. Ire branche des filles de Louis Racine.

Madame de Neuville, nommée depuis de St.-Hery-des-Radrets, a eu de son mariage un fils et trois filles. Le fils est marié et a une nombreuse famille.

Une des filles de madame de Neuville-des-Radrets a épousé M. de Tremauli, qui a laissé deux fils, Hippolyte Tremault, et Auguste Tremault.

Une seconde fille de madame de Neuville-des-Radrets a été mariée au comte de Taillevis de Jupeaux, ancien officier de marine. De ce mariage sont issus :

1o Louis, comte de Taillevis de Jupeaux, chevalier de SaintLouis, marié à la Martinique avec Mlle Gallet de Saint-Aurin, dont il a eu un fils et une fille.

2o Charlotte de Jupeaux, mariée au comte Joseph de Gomer, chevalier de Saint-Louis, dont elle a eu plusieurs enfans.

3o Anne Pauline de Jupeaux, mariée au chevalier Joseph de la Roque, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'Honneur. Duquel dernier mariage sont issus plusieurs enfans, savoir :

1o Gabriel Charles de la Roque, logé actuellement à Paris, rue de Savoie, no 20..

2o Antoinette-Louise-Françoise-Joséphine de la Roque, mariée à M. de La Suzenais.

3o Adrien-Alexandre-Antoine de la Roque, demeurant à Paris, au séminaire de Saint-Sulpice.

4° Hippolyte-Louis de la Roque, âgé de 12 ans en 1824. Deuxième branche des filles de Louis Racine.

Madame D'Hariague a eu une fille qui fut mariée à M........... D'Hariague son neveu, fils de son beau-frère.

Cette seconde madame D'Hariague a eu de son mariage deux fils et une fille. (Extrait du Bulletin des sciences historiques, no 7.)

Le 4 juillet dernier est décédé à Maestricht, à l'âge de 76 ans, M. Minckelers, ancien professeur de physique et de chimie, membre de la première classe de l'Institut royal des Pays-Bas, de l'Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles, membre de la

commission médicale de la province de Limbourg. Ce professeur était recommandable par ses vertus autant que par l'étendue de ses connaissances. Il a contribué à la formation, à Maestricht, d'un cabinet de physique et d'un laboratoire de chimie, qui constituent l'un des plus beaux établissemeus de cette ville. Il ne reste d'autre ouvrage de lui qu'un mémoire imprimé, publié à Londres en 1784, dans lequel il a le premier fait connaître la propriété inflammable du gaz que l'on retire du charbon de terre.

VARIÉTÉS.

Dans les Recherches statistiques sur la ville de Paris et le département de la Seine, en 1823, recueil de tableaux dressés et réunis d'après les ordres de M. le comte de Chabrol, préfet du département, on trouve dans le 91e tableau que le département de la Seine contient 80 imprimeries, occupant 3000 ouvriers et faisont mouvoir 600 presses, qui emploient chaque année 280,800 rames de papier, et donnant une recette de 8,750,000 fr. On estime que dans les livres imprimés chaque année en France, la théologie en représente le 7, la jurisprudence le 5o, les sciences et les arts le 20o, la politique le 16o, les belles-lettres le 28e, et l'histoire le 24e.

L'imprimerie royale, qui emploie 80 presses, 295 ouvriers et 70 à So,000 rames de papier, n'est pas comprise dans le calcul.

Parmi les exportations de la ville de Paris (tableaux 78—79), celle de la librairie s'élève à la somme de 2,580,000 fr.

Dans le tableau no 92, le terme moyen des ventes publiques de livres dans Paris est, pour une année, sur 10 de 500,000 fr.

Parmi les contributions de toute espèce que la ville de Paris paie, on remarque que les journaux y sont portés pour 45,000 rames ou 22,500,000 feuilles, payant pour timbre . 1,100,000 fr. Les livres de commerce pour 280 rames payant. Le papier de musique pour 400 rames payant. Les affiches pour 700 rames payant.

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50,000

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9,000 157,000

1,316,000

MULTIPLICATION DES PAPIERS-NOUVELLES dans les ÉtatsUnis d'Amérique. On publie maintenant dix-huit de ces feuilles dans l'état seul de Connecticut. La plus ancienne de toutes, la Nouvelle Gazette de Londres, date de 1763, et compte, par consé. quent, 60 ans d'existence. La population du Connecticut montait, en 1820, à 276,248 ames; ce qui donne une gazette par 15,000 habitans, ou 3000 familles. Il y aurait donc 3000 souscripteurs en supposant un abonnement par famille. En 1755, il ne se publiait qu'une gazette dans le Connecticut, quoique la population de la colonie fût alors de 130,000 habitans. En 1795, la population, étant de 200,000 âmes, se contentait de quatre gazettes. Cet état compte aujourd'hui 28 imprimeries et 11 recueils périodiques, indépendamment des gazettes. (The Week. Regist., 15 février 1824, pag. 89.)

ANNÉE.

3e vol. de la Collection

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

DU ROYAUME

DES PAYS-BAS ET DE L'ÉTRANGER,

OU

INDICATEUR GÉNÉRAL

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE.

On s'abonne pour un an, à partir du 1er janvier, et l'abonnement est considéré comme étant renouvelé pour l'année suivante, si l'on n'a pas renoncé au 15 décembre.

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Le prix de l'abonnement annuel, avec les Tables, franc de port, est de 12 fr. Pour la France et l'Angleterre. 15 fr. On souscrit à Bruxelles, chez J. De Mat, libraire, Grande Place, no 1188, et chez les principaux libraires du royaume et de l'étranger.

Ire CLASSE TYPOGRAPHIE NATIONALE.

1880 A. S. Exc. LE MINISTRE D'ÉTAT gouverneur de la société générale des Pays-Bas, pour favoriser l'industrie nationale. Bruxelles, Hublou, in-8.

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0-50

C'est une lettre signée De Stappers, inspecteur des eaux et forêts royales, relative au rachat des immeubles de l'état vendus à la Société générale des Pays-Bas pour favoriser l'industrie nationale.

1881 TABLEAU GÉNÉRAL DU NOUVEAU SYSTÈME MÉTRIQUE relatif aux poids et mesures, adopté dans les Pays-Bas et en France. Bruxelles, Dupon, in-fol.. 0-60

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1882 RECUEIL PORTATIF, ou Extrait succinct des articles de la loi, fixant amendes ou confiscations; concernant les distilleries, les brasseries, la mouture, l'abattage, les vins, le sel et le sucre; d'après le nouveau système des impositions, décrété par la loi du 12 juillet 1821; destiné à l'usage des employés; par MM. A. De Schryver et Tome III. (XXIV.)

C. Mast. Gand, Van der Schelden, in-8, orné d'une planche. Prix.

3-75

1883 JUSLENVILLE, souvenir poétique, suivi de quelques autres poésies par P. J. Leloup, professeur de langues anciennes au Gymnase royal d'Aix-la-Chapelle. Avec cette épigraphe: Le spectacle des champs dicta les premiers vers. Delille. Aix-la-Chapelle et Liége, Collardin, (1823), in-12.

1884 NAPOLÉON APRÈS La bataille de Waterloo, ou le Désastre d'un grand homme, étude poétique par P. J. Leloup. Avec cette épigraphe Grand comme son malheur; détróné, mais debout sur les débris de sa fortune. Cas. Delavigne. Bruxelles, Wahlen, in-8.

Quoique les Muses, par une coquetterie facile à concevoir, semblent préférer à tout, les hommages qu'elles moissonnent au sein du grand monde, on les surprend quelquefois errant et visitant des solitudes riantes où elles laissent des souvenirs de leur séjour; c'est, sans doute, dans l'une de ces courses légères que fut inspiré le chantre de Juslenville. Son joli poëme venge les provinces wallones du reproche d'être tristement abandonnées des Muses; reproche que naguères leur adressait assez sévèrement, un corps savant qui s'efforce de sacrifier à ces divinités volages; il nous fait connaitre l'un des plus beaux sites de ces belles contrées que l'on pourrait qualifier de Champs élisées de l'Europe. Juslenville est une propriété charmante, et la manière dont elle est décrite par M. Leloup, fait naître le vif désir de la visiter: on doit naturellement espérer de retrouver dans des promenades délicieuses, les plaisirs qu'une peinture agréable a produite à l'imagination. Les souvenirs de Juslenville ne sont point seulement poétiques, ils sont reconnaissans, puisqu'ils paient de justes tributs aux savans modestes qui, par d'utiles travaux, honorent réellement leur pays; en s'y abandonnant, on jouit d'un brillant épisode tracé avec goût et facilité, en même temps que l'on recueille un fait historique, une scène touchante que l'on se grave avec plaisir dans la mémoire.

Napoléon après la bataille de Waterloo est vraiment une étude poétique qui mérite à son auteur les suffrages de tous ceux qui jugent avec impartialité les événemens extraordinaires dont ils ont été témoins. M. Leloup esquisse d'un trait rapide, les faits éclatans qui ont signalé l'entrée de Napoléon dans la carrière des armes, ceux qui l'ont placé au premier rang parmi les plus illustres capitaines; ceux enfin qui, sous le règne le plus grand, ont servi, depuis, de modèles à l'univers. Qu'il est à la fois pénible et attendrissant de se reporter avec M. Leloup près du simple gazon qui couvre les restes magnanimes de Napoléon!!! Qui peut s'empêcher d'avouer que ce vallon parle plus à l'âme que des tombes fastueuses où l'on ne dépose que des cendres froides et muettes.

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