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26, 8, 5 Jovem ... Deosque alios.

38, 24, 11 aliaque... sanctitate et gravitate vitæ.

38, 26, 8 receptis inter ordines velitibus et alia turba auxiliorum. 21, 11, 3 ad custodiam vinearum aliorumque operum.

40, 12, 7 alio vitæ nostræ tenore (§ 6: cetera insectatione vitæ meæ). 41, 18, 13 alia multitudo peditum equitumque.

Selon Dräger, cet emploi de alius serait rare avant T.-Live. Il ne cite en effet qu'un exemple de Térence (Phorm., 5,9, 31), un de César (de b. G., 1, 41, 4) et deux de Salluste (Cat., 43, 3. Jug., 58,3); mais cette liste n'est pas complète; on peut y ajouter :

Caton, de re rust. 46: ad eundem modum alia semina serito; 161: aliud stercus herbas creat.

Tér., Eun., 3,5,54 simul alia circumspecto. 4,7,6 cedo alios; 10 ubi alii? -Qui, malum, alii? Heaut., 2,4,16 nescio alias; me quidem semper scio, etc. 4,8,15 des, qui aurum ac vestem atque alia quæ opus sunt comparet. Ad., 2,3,5 unam hanc rem me habere præter alios præcipuam arbitror. 5,3,46 ad omnia alia. Hec. 2,1,3 neque declinatam quicquam ab aliarum ingenio ullam reperias. 3, 3, 24 te atque alios partum ut celaret suom. 5, 2, 10 solam fecisse id quod aliæ meretrices facere fugitant. 5,3,36 etsi hoc meretrices aliæ nolunt. Ph., 3, 1, 4 utut erant alia, et peut-être encore ailleurs, voyez par exemple: Eun., 3, 1,8. Heaut., 1,2, 36. 2, 1, 9. Ad., 3,3, 62 etc., où l'on peut se demander si alii veut dire « les autres » ou « d'autres. »

Cicéron, de rep. 6, 18, 18 sicut alii qui præstantibus ingeniis in vita humana divina studia coluerunt (de off. 1, 4, 11, on peut se demander si « alia ejusdem generis » veut dire « d'autres choses » ou « les autres choses »). « Alia omnia » ou « omnia alia » p. Cœl. 13, 30. de prov. cons. 12, 30. Phil, 2, 26, 64. 4, 5, 13.

Sall., Cat., 27, 2 ipse cum telo esse, item alios jubere. Jug., 85, 4 quas necesse est et virtute et innocentia tutari: nam alia infirma sunt. 94,3 in castellum perveniunt, desertum ab ea parte, quod omnes, sicuti aliis diebus, advorsum hostes aderant, et peut-être encore ailleurs (Jug. 10, 2; 63, 6; 85, 41). « Alii omnes » Jug., 91, 6; alia omnia » 46, 2. 52, 2. 54, 6. 63, 2. 87, 2. 89, 5. De b. Af. 31: alii... equitatui.

La négligence d'expression qui consistait à dire alii au lieu de ceteri n'était donc pas précisément rare avant T.-Live. Il est plus exact de dire que c'était probablement une façon de parler familière, qui devint, avec Salluste et T.-Live, plus fréquente dans la prose littéraire qu'elle ne l'avait été jusque-là.

XIII. —QUIDAM = nonnulli.

§ 47. On sait la différence de sens qui existe d'ordinaire entre les pluriels quidam, aliqui, aliquot, nonnulli, complures 1: aliqui milites occisi sunt,<«il y eut des soldats de tués » (lesquels et combien, je ne saurais le dire, mais à coup sûr il y en eut); milites quidam occisi sunt, « certains soldats (que je pourrais nommer ou du moins désigner d'une façon plus précise) furent tués »; milites nonnulli occisi sunt, « quelques soldats furent tués» (milites aliquot, « un certain nombre de soldats », milites complures, « plusieurs soldats »). Mais chez T.-Live il arrive souvent que le pluriel quidam (comme TIVE en grec) signifie simplement « quelques (quelques-uns) »; en voici des exemples: 1, 7, 7. 3, 43, 5. 5, 45, 3. 9,2, 12. 21, 5, 15; 28, 12; 33, 7; 37, 5; 52, 5. 22, 5, 3; 17, 4 (quosdam boves) et 7; 21, 4; 51, 6; ibid., 7 et 8; 57, 9. 23, 30, 7. 24, 26, 10; 34, 10 (texte douteux); 47, 4. 25, 26, 11; 37, 4 et 14, etc.

Cet emploi de quidam est-il plus fréquent chez T.-Live que chez les autres prosateurs classiques, je ne sais; la question serait, je crois, à étudier. Il y a des grammaires qui ne mentionnent même pas ce sens du pluriel quidam. Grysar (Theorie des lat. Stils, 2e éd., p. 225) dit que c'est là une impropriété de langage qui est rare; il cite comme exemples deux passages de T.-Live et Cic., ad fam., 11, 5, 1 « cumque Romæ quosdam dies commoraretur. » J'ai encore noté : César, De b. G. 7,35, 4 (texte douteux); de b. c. 3, 65, 3; 66, 13. Mais c'est un point que je signale à l'attention des grammairiens.

1. En allemand, je crois que les pronoms correspondants seraient : aliqui, welche (qui ne s'emploie, du reste, que comme substantif), quidam, gewisse, nonnulli, einige, aliquot, eine gewisse Anzahl, complures, mehrere.

2. Voy. par exemple Kühner, II, p. 471-472.

3. Dans son lexique de la langue de César, Eichert cite encore d'autres exemples, mais là quidam peut avoir le sens de «certains ».

C. LE VERBE.

LE VERBE.

§ 48. Je ne m'occuperai ici que de quelques-unes des nombreuses questions qui se rapportent à l'emploi du verbe. Les points que je me propose d'examiner sont les suivants : emploi des verbes simples au lieu des verbes composés; verbes transitifs pris dans un sens intransitif; emploi des formes actives cœpi, desii avec un infinitif passif; emploi de formes telles que clausus fui, clausus fueram, etc.; emploi de forem au lieu de essem.

I. EMPLOI DES VERBES SIMPLES AU LIEU DES VERBES COMPOSÉS1.

§ 49. M. Dräger et d'autres signalent l'emploi fréquent des verbes simples au lieu des verbes composés comme un trait particulier de la langue des poètes et des prosateurs postérieurs à l'époque classique 2. Il est vrai que certains verbes simples sont tout à fait inusités ou peu usités en prose, par exemple temnere, qui ne paraît se rencontrer que chez les poètes et une fois chez Tacite, Hist., 3, 47. D'autre part il y a beaucoup de cas où le sens demande l'emploi de tel ou tel verbe composé, dans lequel la signification du verbe simple est modifiée de telle ou telle manière par une préposition; en pareil cas l'emploi du verbe simple, c'està-dire du terme vague au lieu du terme précis, est un manque d'exactitude qui se rencontrera plus facilement chez un poète que chez un prosateur. Toutefois il me semble qu'on a beaucoup exagéré, et peut-être, en étudiant la question de plus près, trouveraiton que l'emploi du verbe simple au lieu du verbe composé est moins rare dans la prose classique qu'on ne l'admet aujourd'hui. Ainsi Kühnast donne pour T.-Live divers exemples de cette particularité mais on n'a qu'à ouvrir les dictionnaires, et l'on verra qu'une bonne partie de ces exemples ont déjà leurs analogues chez Cicéron ou chez César; il ne semble donc pas 1. Kühnast, p. 332 et suiv.; Dräger, § 85; Constans, De sermone Sallustiano, P. 48.

2. Cf. Grysar, ouvr. cité, 2o éd., p. 10, 18, 255.

3. La liste que Dräger donne pour Cicéron n'est peut-être pas bien complète ; il manque par exemple: tribuere (= distribuere) Orat. 4, 16; 33, 116; quærere (= requirere) in Verr. II, 1, 10, 29; pro Arch. 4, 8.

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