CÉLINE,

HISTOIRE D'UNE ÉMIGRÉE,

REDIGÉE ET MISE EN ORDRE

PAR

MLLE M. V. DE RÉGNIER,

D'APRES LES NOTES LAISSÉES

PAR

MME BACKKER, SA TANTE,
Auteur du "Souterrain," etc., etc.

Il faut avoir connu soi-même la douleur,
Pour savoir compatir aux peines de son frère ;
Et la meilleure école est celle du malheur.

TOME I.

LONDRES:

CHEZ ROLANDI, FOREIGN LIBRARY,

20, BERNERS STREET.

1852.

" 376

A MADAME WICKSTED,

SHAKENHURST.

Chère Madame,

En écrivant cette simple histoire, d'après les notes laissées par ma chère tante, il m'a été bien doux de satisfaire à une de ses dernières volontés : en vous la dédiant, je me rends à son désir le plus cher, persuadée que l'amitié que vous aviez pour elle accueillera avec bienveillance ce léger souvenir.

Je suis,

Chère Madame,

Avec le plus tendre attachement,
Votre toute dévouée,

Mélanie V. de Régnier.

Belle-Vue House, Lichfield,

2 Juin, 1852.

AVANT-PROPOS.

C'EST pour accomplir les dernières volontés de MADAME BACKKER, auteur du "Souterrain,” etc., etc., que je me décide à publier ces deux volumes, qui contiennent le récit des malheurs qui ont assombri les premières années de sa vie, et des principaux événements qui l'ont forcée à se réfugier sur cette terre hospitalière, dont elle s'est fait une seconde patrie.

En remplissant ce que je regarde comme un pieux devoir et un hommage rendu à la mémoire de ma bonne tante, je sens néanmoins que je dois faire un appel à l'indulgence du lecteur en faveur d'une plume inexpérimentée et sans prétention.

M. V. DE R.