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scipulo; 6 quidiscentis ab... praestringat — 49, 12 inplicari... aethnam. et illuc 52, 5 ambo disparia... lassabunt 53, 7 ubi ut talaria... dextros 54, 2 agere 55, 6 tenet - 56, 10 leniora - 57, 6 quidem est certum... corpori. propter illum nullo genere posse propter quod non perit-58, 4 quid sentiam ; 6 sedsi ita; 14 excellentiam. Esse poeta; 15 quæ sint ; 23 quid istis quod modo tractavimus remotis; 26 prorogari 60, 2 mensaestrumentum 65, 15 peiora.

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Les mots imprimés en caractères italiques sont ceux qui sont communs au Laurentianus et au Parisinus 8540.

Ces deux manuscrits, copiés à la même époque, dans le même genre d'écriture et dans le même format, doivent provenir à peu près de la même source. Je ne prétends pas pour cela que les leçons du Laurentianus vaillent nécessairement celles du Paris. 8540, mais il m'a semblé que dans le classement des manuscrits des Lettres de Sénèque (1re partie), lequel est encore à faire, le Laurentianus pourrait avoir une valeur intermédiaire entre p et P.

En tous cas, un éditeur des Lettres de Sénèque ne saurait se dispenser d'examiner avec soin ce manuscrit, surtout dans les parties où le Paris. 8540 est mutilé. E. CHATELAIN.

TITE-LIVE, XXII, 5, 8.

On lit chez T.-Live, dans le récit de la bataille de Trasimène : << Tantusque fuit ardor animorum, adeo intentus pugnae animus ut eum motum terrae qui multarum urbium Italiae magnas partes prostravit avertitque cursu rapidos amnes, mare fluminibus invexit, montes lapsu ingenti proruit, nemo pugnantium senserit. »

La répétition assez gênante du mot animus a conduit M. Madvig à supprimer animus après pugnae. Intentus se rapporterait alors à ardor; or il est à remarquer que la même expression, intentus...... ardor, se rencontre précisément dans le passage correspondant d'Orose, auquel T.-Live a servi de source (IV, 15, p. 255 de l'éd. Havercamp): « Famosum hoc ad Trasimenum lacum certamen fuit tanta clade Romana, maxime cum ita intentus pugnantium ardor exstiterit ut gravissimum terrae motum, qui tunc forte tam vehemens factus est ut urbes diruisse, discidisse rupes et flumina retrorsum coëgisse referatur, pugnantes omnino non senserint. » Il est fort possible qu'Orose ait emprunté à T.-Live l'expression de intentus..... ardor; il y au

rait donc là peut-être une confirmation de la correction de M. Madvig

Si l'on adopte cette correction, il me semble qu'il vaudrait mieux lire « Tantusque fuit ardor animorum adeoque) intentus pugnae ut, etc. »

O. R.

Sur l'une des deux nouvelles épigrammes de Posidippe.

Dans mon Papyrus inédit, il faut écrire au vers 2 de la seconde épigramme de Posidippe, au lieu de: 'Ev Teρiçavoμévy xú

ματί...

Ἐμπεριφαινόμενον κύματι χῶρον ἔχω.

Le composé uлepipavéμevov se justifie par de nombreuses analoH. W.

gies.

EURIPIDE, IPHIGÉNIE EN TAURIDE, v. 932.

Les mss. donnent yyeλns paveïv; Elmsley et tous les éditeurs récents, je crois, ont corrigé

20ns, et cette correction devait paraitre certaine, l'aoriste 2 év ne se rencontrant, en dehors de ce passage, que chez des écrivains non attiques. Or voici que l'aoriste y vient d'être lu sur une inscription attique du ve siècle, publiée par M. Foucart dans le Bulletin de correspondance hellénique, 1880, p. 225 et suiv. : ligne 19 ἐπαγγελῇ ; il semble donc qu'il n'y ait plus de raison de suspecter chez Euripide la forme s 3. On voit par cet exemple combien la connaissance que nous avons du dialecte attique est incomplète et quelle prudence nous devons porter dans nos corrections au texte des auteurs. O. R.

1. Voici un autre passage de T.-Live où Orose semble avoir conservé la vraie leçon, v. xxx, 35, 4: « Omnia et in prœlio et ante aciem, priusquam excederet pugna, expertus. Sur les difficultés que présente ce texte, cf. Madvig, Emendationes Livianae, p. 436-7. C'est, je crois, avec raison que Drakenborch et Weissenborn ont proposé de lire : « et ante aciem et in prœlio, » d'après Orose, iv, 19 omnia et ante proelium et in proelio expertus. »

2. Pour les diverses formes remarquables que présente cette inscription, je renvoie à l'article de M. Foucart, p. 228: ainsi on y trouve deux nouveaux exemples des formes ὀλείζων (sic) et εὐθυνόσθων (= εὐθυνέσθων), particulières à l'ancien dialecte attique et manquant jusqu'ici dans les grammaires; on y lit év0zuboî, åve0607, au lieu de ἐνταυθοῖ, ἀνετέθη, etc. L. 10, le mot após, « silo », est écrit par un t, ce qui s'accorde avec les témoignages des grammairiens anciens (v. Etym. M., p. 714, s. v.; Herodien de Lentz, 1, 191, 5. 11, 448, 23, etc.) et ce qui condamne une fois de plus l'orthographe σειρός.

3. Hécube, v. 591, on lit ayyedetox; mais cela ne prouve point qu'Euripide n'ait pas pu ailleurs employer l'aoriste 2°.

Denys d'Halicarnasse, dans son Étude sur Démosthène (ch. 26, p. 1035 Reiske), après avoir relevé dans le Ménexène de Platon certaines assonances recherchées, continue ainsi : Kai. tauta tá náρισα οὐ Λικύμνιοι ταῦτ ̓ εἰσὶν οὐδ ̓ Ἀγάθωνες, οἱ λέγοντες “γέριν ἢ πριν μισθῷ ποθεν ἡ μόχθον πατρίδων”, ἀλλ' ὁ δαιμόνιος ἑρμηνεύσαι Πλάτων.

Il y a d'abord une faute évidente dans le texte même de Denys: les mots taut' sisiv n'offrent pas de sens. Il faut peut-être y substituer cutάttovstv. Mais il serait plus intéressant de savoir ce qui se cache dans la citation, altérée au point que jusqu'ici on avait désespéré de la comprendre. M. Gomperz, dans ses Beiträge zur Kritik und Erklärung griechischer Schriftsteller (III, p. 593), a jeté quelque jour sur ce passage obscur, en faisant remarquer que le mot opposé à 6p.v était sans doute Kúpv, rapprochement familier aux auteurs grecs et dont il allègue plusieurs exemples. Je passe sous silence le reste de sa restitution: il me semble que l'auteur lui-même ne doit pas en être trop satisfait. En suivant la voie ouverte par l'habile helléniste de Vienne, je crois découvrir dans les mots ποθέν et μόχθον un autre jeu de mots, un second πάρισον assez semblable au premier, πόθον et μόχθον. Ensuite πατρίδων, qui est tout à fait déplacé ici, se changera facilement en paníèwv. La forme générale de la phrase indique une interrogation et demande un verbe au subjonctif, lequel doit être contenu dans MICOQ. On peut hésiter entre κλήσω, προσφῶ, νομίσω et d'autres possibilités. Nopiow n'est guère poétique, mais se rapproche assez de la leçon des manuscrits car le N initial a pu être omis après le N qui termine le mot précédent. Écrivons:

Ὕβριν ἤ σε Κύπριν

νομίσω; πόθον ἢ μόχθον πραπίδων;

Nous nous trouvons en présence, non de la prose de Likymnios, comme avait pensé M. Gomperz, mais d'un fragment poétique, d'anapestes tirés d'une tragédie d'Agathon. Il s'agit de l'amour et de la nature insaisissable, diverse, contradictoire de cette passion, ou plutôt de cette puissance surhumaine, que Sapho avait déjà appelée γλυκύπικρον, ἀμάχανον, ὅρπετον; dont Xénophon dit, dans son Banquet, « il est le plus ancien des dieux par la naissance et, à la fois, le plus jeune par la figure; grand comme l'univers, il sait se faire assez petit pour entrer dans l'âme d'un homme »; que Sophocle enfin a dépeinte par d'autres antithèses dans un chœur de l'Antigone. HENRI WEIL.

EN LATIN

Les auteurs de grammaires latines se sont en général peu préoccupés de l'emploi respectueux de vos au lieu de tu et de vester au lieu de tuus. Il est vrai que cette question est un peu en dehors de la langue classique.

Dräger (Historische Syntax der lateinischen Sprache, 2o éd. I, p. 26), sans entrer dans la question, pense que cet usage est la conséquence de l'habitude qu'auraient prise les empereurs romains de dire en parlant d'eux nostra serenitas, claritudo, majestas, etc.

Diez (Grammaire des langues romanes, trad. par Morel-Fatio et Gaston Paris, t. III, p. 50-51) a consacré un paragraphe au Pronomen reverentiae et constaté que cet usage remonte au moins à Grégoire de Tours :

<< Vos (possessif VESTER) suggéré, comme l'a déjà remarqué Dante1 (dal vor che prima Roma sofferie, Par. 16, 10), par l'expression nos pour ego, que les princes revendiquent d'après l'exemple donné par les empereurs romains. >>

M. Littré, dans son Dictionnaire (article Vous, remarque 3), s'exprime en ces termes : « C'est vers la fin de l'empire romain qu'on a commencé à dire vous au lieu de tu. De là, cette forme de langage est devenue générale. Au reste, il y avait déjà tendance, chez les Latins, à dire vos à une seule personne, quand avec cette personne on pouvait joindre par la pensée celles qui l'accompagnaient :

Vos, o Calliope, precor, adspirate canenti.

Virg. En. IX, 525.»

Forbiger, dans son édition de Virgile, à propos de l'expression « Vestras, Eure, domos » (Æn. I, 140) a réuni des exemples analogues empruntés à Cicéron, Silius, etc.

1. Voici le commentaire de Pietro Fraticelli sur ce passage : « Dice che il pronome voi in singolare si cominció anticamente ad usar in Roma, perocchè allora credevasi che a Cesare fatto dittatore i Romani, in segno di rispetto, dessero del voi. Cosi Fazio nel Dittamondo I, 1 : « Cesare, a cui '1 Roman prima voi disse.» Personne aujourd'hui ne ferait remonter à César l'origine du pluriel de respect, et déjà au siècle dernier on était revenu de cette erreur. Voltaire (Dict. philos. Quakers, cité par Littré, dans son Dictionnaire, au mot Vous, n° 2) : « Ce ne fut que longtemps après lui [César] que les hommes s'avisèrent de se faire appeler vous au lieu de tu, comme s'ils étaient doubles. >>

REVUE DE PHILOLOGIE : Avril 1880.

IV.-9

Je me propose de préciser, par des citations empruntées à divers auteurs, l'époque où l'on a pu employer le pluriel de respect en s'adressant à une seule personne.

Comme il arrive dans la plupart des questions de grammaire, nous sommes en présence d'un usage qui a dû s'établir peu à peu, et je vais tâcher d'en montrer la transition. Les grammairiens latins du bas-empire, qui ne font que reproduire la doctrine de leurs prédécesseurs, n'ont pas mentionné cette nouveauté; on est donc réduit à recueillir un peu au hasard les exemples des mots vos ou vester détournés de leur sens primitif.

Au Ie siècle de notre ère, il ne semble pas que la langue officielle eût consacré cet usage. Les auteurs de panégyriques en l'honneur des empereurs emploient régulièrement tu et tuus. Voici cependant quelques passages qui peuvent nous aider à chercher la transition.

Dans le panégyrique de Maximien par Claudius Mamertinus, daté de l'an 292, on lit (XII panegyrici latini, ed. Baehrens, 1874, p. 89): « Quum omnibus festis diebus, sacratissime imperator, debeat honos vester divinis rebus æquari, tum præcipue celeberrimo isto et imperantibus vobis lætissimo die veneratio numinis tui cum solemni sacræ urbis religione jungenda est... Primam in ea sedem numinis vestri, sanctum illud venerandumque palatium, regem advenam condidisse. >>

Mais on voit, par la phrase suivante, que partout où l'écrivain emploie le pluriel, il associe en esprit Domitien et Maximien (ibid. p. 90): « Revera enim, sacratissime imperator, merito quivis te tuumque fratrem Romani imperii dixerit conditores: estis enim, quod est proximum, restitutores. »

De même, dans le panégyrique de Constance Chlore, attribué jadis à Eumène, et que M. Baehrens publie comme anonyme, on lit (p. 32) « Præsertim quum apud majestatem tuam divina virtutum vestrarum1 miracula prædicarem... Sed quum et me ex illo vetere curriculo aut inter adyta Palatii vestri alia quædam sermonis arcani ratio demoverit aut post indultam a pietate vestra quietem studium ruris abduxerit et vos interim nullum ulciscendæ augendæque reipublicæ vacuum tempus amiseritis, quum tot postea virtute vestra partæ victoriæ, tot excisa undique barbaræ nationes... >>

Le même, cap. 17 (p. 144): « Enimvero, Cæsar invicte, tanto

1. Lorenzo Pataroli fait ici la remarque suivante : «Vestrarum] Non tam enim Constantii, quam aliorum Imperatorum illius temporis laudes attigisse credendum.>> (Panegyricæ orationes... notis ac numismatibus illustravit et italicam interpretationem adjecit Laurentius Patarol, venetus, ed. 2a, Venet. 1719, p. 351).

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