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mage nosse C. posse n'a pas de sens; nosce, donné par quelques mss., se rapproche de la forme du mot voulu, sans être luimême plus explicable. Nosse est le seul qui convienne; on lisait ainsi d'ailleurs dans les éditions antérieures à Hauthal. - En outre C porte: Macer tibi carmina dicit; cette variante a l'inconvénient d'altérer pour en faire deux longues la quantité du mo t Macer, consacrée par des exemples bien connus.

Le quatrième vers de cette introduction, « Corporis ut cunctos possis depellere morbos, emprunté par Hauthal aux éditions de Pithou et de Scaliger, et qui ne se trouve, dit-il, dans aucun des manuscrits qu'il a consultés, ne figure pas non plus dans C.

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5. et civica noscere bella] Punica C, bien que ces guerres Puniques n'aient à première vue aucun rapport avec le poème de Lucain; mais il s'agit de la guerre d'Afrique, contre Juba et les Pompéiens; aussi Arntzen avait-il adopté Punica.

6. Martia] multis C.

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7. amare legendo] amare legenda C, d'ailleurs incompréhensible.

Distiques, vers 11.- fugito] fugitur C.

21.

22.

verbis 0.

26.

28.

35.

40.

51.

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adversus] adversum C.

Lis minimis verbis] his [verbis nimis C; lis minimis

molestum] molestum est C.

qui judice vincit iniquo] qui iniquo judice vincit C. dum tempus] cum tempus C.

Exigua his] exigua est C.

nosces] noscis CO.

54. partem qui spectat utramque] patrem qui expectat utrumque C, leçon donuée par plusieurs autres manuscrits, mais évidemment fautive. qui partem spectat utramque O. 56.voluptati] voluntati C.

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vigilans] vigilat C.

Livre III, préface. M. Hauthal suppose une lacune après le quatrième vers. Ce morceau ne peut en effet, dans l'ordre où il le dispose, présenter un sens complet. Mais il suffit d'adopter l'ordre donné par C pour que toute difficulté disparaisse.

Hoc quæcumque1 voles carmen cognoscere, lector,
Cum præcepta ferat quæ sunt gratissima vitæ,
Instrue præceptis animum, ne discere cesses,
Nam sine doctrina vita est quasi mortis imago.
Commoda multa feres; sin autem spreveris illud,
Non me scriptorem, sed te neglexeris ipse.

1. Erreur évidente pour quicumque.

Le premier distique de ce livre, indiqué par Hauthal comme douteux, ne figure pas dans C.

Vers 11. ne carpseris] nec carpseris C.

18.

Nullius sensum, si prodest, tempseris unquam. nullius si prodest sensum contempseris unquam, C.- La première syllabe de contempseris a été barrée, à tort, car nullius ne comptait ici que pour deux syllabes. C'est par Nullius si prodest que le vers commence dans la plupart des manuscrits.

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26.

27.

29.

33.

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ante] antea C.

temptata relinquas] mutata relinquas C.

haud recte, nolito silere] non recte noli silere CO. sub iniqua lege] sub iniquitate C.

Multa legas facito, per octis neglege multa:

factorum lectis perlege C. La faute factorum reproduite par les mss. H (Paris. 8319, sæc. x) et R (Paris. 2659, sæc. Ix) s'explique par la ressemblance de p avec r en écriture lombarde ou mérovingienne; un copiste a pris l'abréviation de per pour celle de rum.. Dans O on trouve : « Multa legas facito, perlectis perlege multa. »

36.

40.

dum vis] cum vis C.

sequuntur] sequentur C; secuntur O.

Livre IV, préface, v. 2. Hærere animum, quæ] herere animos qui C.

3. - semper relegenda] semper legenda C.

4.

Invenies aliquid, quo tute utare magistro.

quod te vitare magistro C. magistro, pour magistero, enseigner, n'est certes pas d'une latinité bien élégante, mais le sens qu'on doit lui donner n'est pas douteux. La correction quo tute utare magistro n'est pas utile et ne se comprend guère.

Distiques, vers 8. Sanctus nec honestus] sancte honeste O.

13.

21.

Rursum] rursus C.

Cum tibi præponas animalia cuncta timere.

nec

timore C, ce qui se comprend mieux; præponas timere serait peu latin.

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Quid tibi divitiæ prosunt, si pauper abundes?

Quid tibi divitias si semper pauper abundes C.

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Nam quicumque senex] Nam quocumque sene C.
Recedit] recessit C.

Prospicito cunctans tacitus] Prospicito cuncta taci

Discere et a doctis indoctos ipse doceto C. Il y

avait primitivement indoctis, qui a été corrigé.

45.

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-
-

cur a sapientia crescit C. Avec cum sapientia, la phrase n'a guère de sens et le vers est faux. Cura se ouve, sans variante, dans Arntzen 1.

57. Ne pudeat O; non pudeat C.

59.

61.

62.

et juncta] sed juncta C.

Demissos] dimissos C.

Quod flumen placidum est, forsan latet altius unda. quod fluit mens C, altération évidente de flumen. Le vers est en partie effacé; le dernier mot est illisible. Mais nocet, à la place de la tet, se lit encore très bien.

63.

Cum fortuna tibi rerum tua displicet ipsi. tua rerum tibi C (le dernier mot est illisible).

64. Cui sit] cui sis C.

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Contingit] continget C..

74. Corporis umbra] umbram C (le mot qui précède est illisible).

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Il nous reste à parler de la préface et des petites sentences qui la terminent, nous n'aurons ici que peu de variantes à relever dans C fili mi carissime, mores animi tui, 5 foro para. 41 iracundiam tempera ut (pour aut) rege. Mais le nombre même et la disposition de ces sentences doivent être signalés,

La plupart des éditions en donnent 56, alors que beaucoup de manuscrits diffèrent sur ce point, l'un (le Paris. 6345, xive s., V dans Hauthal) en a 60; d'autres, 53, 52, 51, 50, 33, ou même seulement 25. Ce chiffre de 56 ne se trouve que dans trois manuscrits plus anciens et plus importants, SYE (Paris, n° 2772, xe siècle, 8093, commencement du xe siècle; 8320, commencement du Xe siècle), et ce seul rapprochement semble indiquer déjà que ces trois manuscrits auraient même origine. Or, comme C donne 55 sentences et que la disparition de la 16°, mutuum da, peut s'expliquer, on le verra bientôt, de la façon la plus simple, on est naturellement tenté de rattacher ce manuscrit au même groupe.

Si maintenant nous considérons, non plus le nombre, mais la

1. Il est même probable que cum est une faute d'impression dans Hautbal. f

disposition des sentences, cette hypothèse se changera en certitude. D'après Hauthal, les deux manuscrits S et Y indiquent le même ordre, celui qu'il a suivi dans son édition, tandis que dans E les cinq premières sentences et les onze dernières étant les mêmes que dans les deux autres, toutes celles du milieu se trouvent disposées autrement. Or, il en est précisément de même pour C, dont les six premières sentences, et les neuf dernières sont les mêmes que partout ailleurs. Cette coincidence est déjà frappante; mais la disposition régulière des autres sentences ne l'est pas moins. Voici dans quel ordre elles se suivent, 6, 17, 7, 18, 8, 19, etc. 15, 25, (16 supprimé) 26, puis une ordonnance nouvelle, 38, 28, 39, 29, et ainsi de suite jusqu'à 47, 37, après lesquelles arrivent les neuf dernières.

Cette irrégularité symétrique s'expliquera d'elle-même, si l'on suppose que les quatre manuscrits en question, S et Y d'une part, E et C de l'autre, reproduisent un même modèle aujourd'hui disparu, dans lequel les 56 sentences étaient disposées sur deux pages de deux colonnes chacune, et que pour les deux premiers le copiste a suivi par colonne, tandis que pour les deux autres, il a suivi par ligne. La première colonne, contenant les 16 premières sentences, dépassait de cinq ou six lignes le niveau de la seconde, et c'est ainsi que l'on passe de la 5o sentence dans le manuscrit F, de la 6 dans C, à la 17°, qui commençait la seconde colonne. La 16, disions-nous, a été omise par C. C'est précisement celle qui, dans le modèle, figurait à la fin de la première colonne, av bas de la page; rien d'étonnant alors à ce qu'elle ait été ou effacée ou déchirée. Sur les deux colonnes de la seconde page étaient disposées les sentences de 28 à 37, et de 38 à 56; elles ont été copiées de même par ligne, et en sens inverse, 38, 28, 39, 29, etc., et comme la seconde colonne était la plus longue, les dernières sentences qu'elle contenait sont partout disposées dans l'ordre voulu.

Il est donc certain que SYEC reproduisent tous les quatre le même modèle; leur texte est d'ailleurs, sur beaucoup de points, identique. On y trouve constamment les mêmes leçons, souvent les mêmes fautes, entre autres: I, 17 cumque mones CYE; 47 quod queris hoc utere CYE; 73 servorum culpas CES (Y as corrigé en is); 76 maxima enim horum (pour morum) CE. II, Préf. 5 Punica noscere bella CSYE; 40 est tribuenda fides CYSE; 45 successus indignos CSE; 54 patrem qui CYS E, etc. Lorsqu'il se présente de légères différences, elles s'expliquent aisément par ce fait qu'ils auront été (eux ou les copies intermédiaires) corrigés d'après un autre texte.

Rappelons-nous, en effet, que la 16 sentence, mutuum da, n'est pas reproduite par C; il faut supposer, ou qu'elle aurait été omise par hasard, explication toujours trop facile, ou que, se trouvant précisément située, comme nous l'avons dit, au bas d'une page, elle était effacée ou déchirée, à l'époque où fut écrit C, au neuvième siècle. Or, les manuscrits SY E ne furent écrits que plus tard, au dixième, et tous donnent cette sentence, comme s'ils étaient la reproduction des copies faites antérieurement, alors que le modèle était encore intact.

Quoi qu'il en soit, la commune origine de ces trois manuscrits n'est pas douteuse. Figurant déjà parmi les plus anciens, les plus autorisés, ils forment avec C, dont la valeur est sur quelques points supérieure, et qu'ils rectifieront sur d'autres, un groupe' auquel tout éditeur des distiques moraux de Caton devra attribuer une importance prépondérante'.

LÉON FONTAINE.

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Que après un ẹ bref.

On lit chez T.-Live, XXI, 39, 2: « Otium enim ex labore, cop ex inopia, cultus ex inluvie tabeque squalida et prope efferata corpora varie movebat. » Ce passage n'a pas été cité par M. Harant dans l'intéressante étude qu'il a publiée plus haut, (v. p. 27-29), mais on ne saurait l'invoquer pour prouver que T.-Live a employé que après un e bref : les manuscrits portent en effet « otium erat enim etc. », et il faut peut-être lire : « otium erat enim ex labore, copia ex inopia, cultus ex inluvie (et) tabe : quae squalida et prope efferata corpora varie movebant. »3 Entre « inluvie » et « tabe » et a facilement pu disparaître.

O. RIEMANN.

3

1. Sans se rattacher directement à ce groupe, le manuscrit R (Paris, 2659), qui est également du 1x siècle, offre avec C de curieuses ressemblances, entre autres II, 19, tempore corde (p. cede); 28, qui iniquo judice vincit; III, 29, sub iniquitate; IV, 49, utcumque probare.

2. M. Carlo Cipolla a publié récemment, dans la Rivista di filologia (t. vii, 1880, p. 517-536), un article sur deux mss. de Vérone contenant des distiques de Caton, l'un (Bibl. Capitul. 150 CLXII) copié au Ix siècle, l'autre (Bibl. Comunale. Osp. ss. Iac. e Laz., n. 43) au xIV' siècle. Ces mss, sont parfois d'accord avec ceux de Montpellier. En combinant le travail de M. Cipolla avec celui de notre collabo» rateur, les futurs éditeurs des Distiques moraux pourront en établir le texte sur une base plus solide. [E. C.]

3. Ce texte est, à peu de chose près, celui qu'avait proposé autrefois Weissenbor (v. la grande édition d'Alschefski, t. III, p. 868); il lisait : « otium erat... tabeque: (quae)... movebant. »

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