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L-ANTON M-F.VOL VESTINO MALLONI ANNIO ROMANO OMNIBVS HONORIBVS VIENNAE FVNCTO ALLECTO IN MPLISSIMVM ORDINEM INTE QVAESTORIOS AE DILI CVRVLI PRAETORILE GATO PROVINC

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Echelle de 1 mêtre.

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diennes a été fait sénateur; par conséquent, il n'y a nul obstacle à ce qu'il ait parcouru la carrière des honneurs sénatoriaux.

Je crois donc, en expliquant les deux inscriptions de Viviers, et en les suppléant l'une par l'autre, qu'il est possible de les disposer et de les lire comme je l'ai fait (voy. ci-contre).

En somme, vous remarquerez que je n'ai suppléé en tout que cinq lettres au commencement de la première ligne, et quatre au commencement de la seconde; et, comme on voit l'amorce d'un Nà la première, et celle d'un o à la seconde, et que l'espace à combler ne peut donner place à un plus grand nombre de lettres, l'arrangement que je propose s'est fait, pour ainsi parler, de lui-même.

Les proportions des monuments auxquels appartenaient ces deux inscriptions devaient être considérables, car le premier ne pouvait pas avoir moins de 3,60 cent. de large sur 1,50 de haut; le second avait certainement 4 m. de large sur 2 de haut. Croyez, mon cher confrère et ami, à mes sentiments les plus affectueux et les plus dévoués. E. DESJARDINS.

UN MANUSCRIT DE CORBIE

Riese a publié (Anthologia Latina, no 719) un poème, déjà imprimé par Martène et Durand dans l'Amplissima Collectio (t. IX, p. 126), sans pouvoir retrouver le ms. qui avait servi aux premiers éditeurs. On savait, d'après la notice dont Martène avait fait précéder ce poème, qu'il se trouvait dans un ms. du Ixe s. provenant de l'abbaye de Corbie; que dans ce ms. il précédait le premier chant de l'Opus Paschale de Sedulius, ce qui l'avait fait attribuer à ce poète, et enfin que le même ms. renfermait le poème de Juvencus sur la Genèse, publié également dans l'Amplissima Collectio (p. 15).

Quatre cents environ des plus précieux mss. de Corbie ayant été transportés, vers 1636, à Paris, dans la bibliothèque de l'abbaye de S.-Germain des Prés1, il était probable que ce ms. de Juvencus devait se trouver parmi eux; c'est en effet dans un ms. de l'ancien fonds S.-Germain, no 841 (olim, 675) que se trouvent ces vers sur l'Ancien Testament, attribués à Sedulius. Ce ms. qui, comme l'indique une note placée en tête du fol. 2, provient de l'abbaye de Corbie, où il a probablement été écrit, car il est mentionné dans deux anciens catalogues de la bibliothèque de Corbie du xire et du XIIIe siècle, porte maintenant le no 13047 du fonds latin à la Bibliothèque Nationale; c'est un volume in-folio de 167 feuillets de parchemin, écrit en minuscule au commencement

1. Delisle. Cabinet des Mss., p. II, p. 137.

2. Ibid., p. 431 et 434, n° 202 et 51.

du IXe siècle. Les fol. 2 v° à 29 vo de ce ms. sont occupés par le poème sur la Genèse, attribué à Juvencus (ou à S. Cyprien1), suivi de différents opuscules en prose ou en vers des Pères latins. Au fol. 113 sont les vers sur l'Ancien Testament. Ce poème, attribué à Sedulius, est écrit tout entier en lettres onciales, ainsi que les vers précédents de S. Cyprien, qui cependant sont d'une main et d'une encre différentes, et n'a d'autre titre que le premier vers tracé à l'encre rouge et disposé sur deux lignes. Puis brusquement l'onciale cesse avec les vers publiés par Martène, et, sans distinction, aucune, au fol. 115, commence le premier chant de l'Opus Paschale de Sedulius Cum sua gentiles studiant figmenta poetice..., qui se termine au fol. 122 par la souscription suivante en onciales: Explicit de vetus testamentum2.

Martène a négligé d'indiquer les leçons du ms. qu'il a cru devoir corriger; un certain nombre de leçons lui appartiennent même en propre; ces inexactitudes nécessitaient la collation suivante du ms. avec le texte de Riese (no 719).

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Vs. 6. Auspiciis progeniemque piam virtute futura, corr. rec. prolemque. 8. Necamen. - 9. aetherae. 11. virgo natura. 16. alit et. 23. nitentis. 24. vocem (f. 113 vo). - 27. Praetendit aetas. 30. patriis. -31. Ammiranda. 33. Sideriam omnis. 34. conpellat. - 37. Dissimile - omnis. — 40. quaeritur. -45. caedit. 50. (f. 114). Ne maneant terris p. 51. seclo. 52. Adgredere. 54. Pagatumque. - 57. lumine. -58. propiora. 59. mensis. 64. adeo acervum. 65.

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caelebrate. 67. Aut signes. 69. religione. -70. egomet patris sedes. 73. venientis in unum. 75. (f. 114 vo). Cogite. 79. extimet. 83. considere regnis.

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85. avero et tuto

86. Idem. 89. derit. 90. homo. - 91. 94. Quod quae. — 97. dibus.

patri suo limite.
honerat. 93. exuberant.

100. (f. 115).

Vivite.

98. reponit. sagra quodannis.

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1. Voir sur ce ms. Delisle, Inventaire des mss. de St.-Germain des Prés, 1868, p. 86; G. Hartel, Cypriani opera, Vindob. 1871; vol. III, præf. p. xxII. On peut s'étonner que M. Hartel n'en ait pas profité pour établir le texte de la Genèse, alors qu'il exprime le regret (l. c., p. LXVI) de n'avoir trouvé que le seul ms. R, du XIII s. altero non invento, cuius auxilio unici codicis menda gravissima tollerentur. Au lieu de 165 vers, il en aurait édité 1460. [E. C.]

2. Une table en lettres onciales des (22) opuscules contenus dans ce mss. et d'une écriture très peu postérieure, se trouve au fol. 1 v; elle n'est pas sans intérêt, comme on en peut juger par l'extrait suivant: ...XIII. Sancti Cipriani ad Felicem de resurrectione mortuorum. XIIII. Iouenci pr[esbyteri metri] de ascensa domini (manquait dès la fin du xvI' s.). XV. Item metri in veteri testamenti.... Il faut remarquer aussi que la notation quaternionaire presque contemporaine de l'écriture du ms. est brusquement interrompue du fof. 113 au fol. 122; le quaternion XIV se termine, en effet, au fol. 112; les fol. 113-122 forment un quaternion, auquel on a ajouté deux feuillets et qui est noté à la fin Q. V; avec le fol. 123 reprend la série première des quaternions XV, etc.

3. Les leçons qui appartiennent en propre à Martène sont les suivantes : v. 13. thoris. 30. patri. 33. Sydeream. 38. nihil. 50. [nobis]. 63. lethi. 105. Aetherieum.

69. vestris.

-70. [venio]. 93. fœtus.

I. L'origine des prétendus fragments de Gallus (n. 914-916, éd. Riese).

Le dernier éditeur de l'Anthologie latine, M. Alexandre Riese a reproduit (no 914-917) quatre pièces de vers publiées en 1590 par Alde-Manuce le jeune. Après s'être rangé à l'opinion de Wernsdorf qui voyait dans ces vers une œuvre « vergentis antiquitatis, » M. Riese exprime le regret de les avoir admis dans son recueil comme des poésies anciennes 1.

J'apporte ici de nouveaux documents, puisés dans une bibliothèque de Rome, pour démontrer que les vers en question sont l'œuvre d'un faussaire du XVIe siècle. La question mérite quelques développements.

Pierre Pithou publiant à la fin d'un recueil de poètes latins les vers attribués à Gallus, ne se porte pas garant de leur authenticité : < Cum ad Maximiani versus tandem pervenissemus, qui majoribus nostris pro Corn. Galli deliciis quondam fuerunt, accidit bona fortuna, C. V. And. Huralti Maissii regis ad Rempublicam Venetam legati beneficio, ut ad nos parvenirent carmina Galli nomine nuper ab Aldo Manutio politissimo et eruditissimo Pauli filio Florentiae edita; quae etsi nobis exquisita non tam Graecorum quam Latinorum, quorumdam etiam, ut nobis quidem visum est, Gallo ipso aetate posteriorum aut parium imitatione sic placerent, ut Virgilio amico non omnino indigna judicaremus, tamen non nisi Aldi ipsius fide Corn. Galli titulo hic adjici voluimus, salva criticis non de his modo sed et de reliquis, vel de Cassii Parmensis Eidyllio sententia sua. »

Joseph Scaliger a-t-il cru, comme on pourrait le penser d'après la note de M. Riese 3, que l'épigramme du Pseudo-Gallus, était un produit de la décadence latine? Je n'en crois rien. Consulté par

1. « Nam, ut alia taceam, turris illa in monte Capitolino posita (914, 35) medium ævum aperte ni fallor monstrat. » (t. Il, præf. p. xxxш).

2. Epigrammata et poematia vetera, quorum pleraque nunc primum ex antiquis codicibus et lapidibus, alia sparsim antehac errantia, jam undecunque collecta emendatione eduntur. Paris., Dionysius Duvallius, sub Pegaso in vico Bellovaco, 1590.

3. Anth. lat. t. II, p. 331.

4. Pseudogalli elegiam Italici critici pro germano poemate Cornelii Galli... venditabant. Consultus super eo hic nostri sæculi Varro a Cl. Puteano, cui de fraude suboluerat, responsi loco Notulas misit, quæ heic habentur. » Is. Casauboni præfat. ad Jos. Just. Scaligeri opuscula varia antehac non edita (Paris, 1610, in-4°) p. 15.

Claude Dupuy, qui lui-même sentait ici une fraude, il lui adressa. quelques notes sur la pièce en question, lesquelles furent publiées. après sa mort par Casaubon. Dans ces notes Scaliger relève un bon nombre de fautes contre l'histoire et contre la langue. Il appelle l'auteur << rerum veterum imperitus,» il emploie des expressions comme «< ineptus versiculus » et « non possum legere sine risu. - Hæc mirum in modum inepta sunt et nihil Romanum spirant, » etc. Ces justes critiques auraient dû suffisamment éclairer les éditeurs suivants.

Wernsdorf, qui avait attribué à Turnus des vers de Balzac', loin d'être arrêté par les fines observations de Scaliger, s'efforça de les réfuter. Il voulut excuser les fautes historiques, défendre le mauvais latin et justifier les nombreux plagiats. Enfin, il a, dans cette affaire, assumé la plus grave responsabilité. Lemaire (Poet. Min. t. II, p. 241) a suivi aveuglément son guide habituel.

H. Meyer n'a pas admis dans son Anthologie l'élégie dite de Gallus, mais il a inséré (no 1565) la pièce anonyme sur les deux jeunes Illyriennes qui avaient déjà trouvé grâce devant Burmann (III, 172).

J'ai découvert à Rome, dans un manuscrit de la Bibliothèque Vallicellana (B. 106) divers documents de l'an 1578 (douze ans avant la publication de Manuce) qui pourront aider à trancher la question de l'origine de ces fragments.

Le manuscrit B. 106 contient : « Statii Achillis Lusitani, viri clarissimi et Vallicellanae Bibliothecae primi fundatoris, Orationes Epistolae et opuscula varia quae ad ipsum ejusque familiam pertinent ». Dans ce volume se trouvent deux lettres adressées à Estaço (en latin Statius) par un inconnu qui lui envoyait une copie de 3 fragments de Gallus (nos 914, 915 et 916 ed. Riese). Ces lettres sont intéressantes, j'en donnerai la transcription, ainsi que des fragments du Pseudo-Gallus dont le texte est assez différent de celui qui est répandu depuis Manuce.

S. P2.

«Non ab re facere mihi videor, si Cornelii Galli elegiam eleganter qui>> dem, sed temporis injuria depravatam ad te misero. Nam pro singulari » judicio tuo, et mutilata sarcire et suavissimo poetae nitorem suum in in>> tegrum restituere poteris. Quæris, qui sim, qui ad te scribo, aut unde tibi »> notus? Id quidem nec tu libenter audias, nec ego sine lachrymis effari pos

1. Voir L. Quicherat, Mélanges de philologie (Paris, 1879), p. 259 et suiv. 2. Biblioth. Vallicell. B, 106, f 2.

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