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[M. Schanz]. Le critique commence par rappeler qu'il a établi que la République nous a été transmise par deux mss. seulement, le Parisinus A et le Venetus D (II de Bekker), dont tous les autres ne sont que des copies. Puis il part de là pour discuter certaines propositions de l'auteur, à l'exactitude et à la science duquel il rend d'ailleurs pleine justice. Le programme de H. 5 concerne la permutation de et de , celle de et de n, les altérations de autós, enfin la particule da. Le critique conteste que Platon ait jamais employé dal, comme l'auteur l'a cru sur la foi d'une collation imparfaite; les exemples de 1re main qu'il en cite dans la République se réduisent en réalité à un seul passage du Parisinus, et là même Stobée et le Venetus ont dé. Pour ce 10 qui concerne les substantifs en ta ou tα, Schanz commence par écarter comme fausse, et contredite par la statistique complète qu'il a faite lui-même de ces formes dans Eschyle et Sophocle, la proposition d'Hérodien, que a est plus poétique que : mais il retient cette autre règle du même qu'il faut écrire avopela et aμalía; et trouvant cette orthographe d'accord avec la tradi- 15 tion des bons mss. de Platon, il juge que cette tradition peut faire loi quant aux autres noms de la même catégorie. Sur ce fondement, il pense qu'il faut écrire, chez Platon : πολυμαθία, δυσμαθία, εὐμαθία, φιλομαθία, ἀήθεια, αἰσχροκέρ θεια, ἀμέλεια, ἀναίδεια, αὐθαδία, εὐέπεια, εὐμαρία, εὐσέβεια, συνήθεια, ὠφελία" (ce dernier dans une inscription, Corp. I. A., 1, 85, 3). ¶ Des Apollonios Dyskolos 20 vier Bücher über die Syntax. Uebersetzt und erläutert von Alexander BUTTMANN [Georg Schömann]. Entreprise plus utile qu'on ne pourrait croire au 1er abord, une bonne traduction pouvant tenir lieu d'un commentaire : malheureusement celle-ci n'est guère bonne; et ceux qui la consulteront courront grand risque d'être induits en erreur. Exemples tirés du 1or livre. D'ailleurs 25 les conjectures sur le texte sont loin d'être toutes sans valeur, et l'index répond à un besoin. ¶ Die Enneaden des Plotin, übersetzt von Hermann Friedrich MÜLLER. (T. 1; avec la vie de Plotin par Porphyre) [H. v. Kleist]. Excellente traduction d'un auteur bien injustement négligé. ¶ Wilhelm PETERSEN, Quaestiones Ovidianae [Gustav Nick]. L'auteur recherche à quelles 30 sources Ovide a puisé la matière de ses Métamorphoses tentative fort louable en elle-même, mais qu'il n'était nullement préparé à conduire à bonne fin, ne connaissant bien ni les principes de la haute critique, ni la littérature mythologique, ni Ovide, ni les Métamorphoses mêmes. C'est tout à fait gratuitement qu'il voit dans les Métamorphoses de Parthénius l'ori- 35 ginal de celles d'Ovide. ¶ M. Tullii Ciceronis Somnium Scipionis. F. d. Schulg. erkl. v. Carl MEISSNER. 2e éd., en partie remaniée []. Changements notables et généralement heureux. La base du texte est maintenant la recension de Baiter. ¶ Max. WALLIES, De fontibus Topicorum Ciceronis [C. H.]. Paraît n'avoir pas convaincu le critique. C. NIPPERDEY, Opuscula []. 40 Énumération et courte appréciation, très élogieuse, de ces opuscules, dont la plupart ont rapport à la littérature latine, surtout aux historiens, et quelques-uns, aux antiquités romaines. La partie inédite se compose de deux discours, et de trois dissertations, sur l'historiographie ancienne en général et romaine en particulier, sur les Papirii Carbones, enfin une dernière inti- 45 tulée 'Altersgrenze in den Leges annales der Kaiserzeit'. L'analyse concerne exclusivement la première dissertation, où la conception antique de l'histoire est comparée à la conception moderne. Les anciens ne voyaient pas si loin dans le temps ni dans l'espace que les modernes ; ils ne se représentaient pas l'histoire comme un tout, n'en saisissaient pas les lois, ne savaient ni 50 embrasser ni ordonner un grand ensemble; leurs histoires n'étaient guère que des annales. Mais ils rachetaient cette infériorité par une perception plus nette et une peinture plus vive du détail des événements, en un mot par

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une beauté de forme supérieure. Le critique signale notamment d'excellentes remarques sur l'emploi des harangues chez les historiens. ¶ Opuscula philologica ad J. N. Madvigium per 50 annos univ. Hauniensis decus a discipulis missa [E. v. Leutsch]. Eloge complet. Suivent des appréciations 5 de chacun de ces opuscules par différents critiques qui presque tous ont signé d'une simple lettre (R. Ehwald a jugé l'opuscule de Gertz, Otto Gilbert, celui de Gemzoe). (Nous allons résumer ces comptes-rendus, au moins ceux qui intéressent directement les études classiques.) R. Christensen 'De iure et conditione sociorum Atheniensium'. Serait à compléter et à préciser 10 au moyen des inscriptions. J. Kofod Whitte, Enarrationes, defensiones, emendationes aliquot locorum scriptorum Romanorum'. Observations sur Virgile, Horace, Térence, Salluste, Cicéron, Tite-Live et César, dont quelques-unes sont excellentes. M. C. Gertz, 'Emendationes Quintilianeae'. Tout à fait remarquable, autant de sagacité que de circonspection et de goût. 15 Sophus Bugge, Textkritiske bemerkninger til Plautus's komedier'. Enumération, en 8 pages, des corrections proposées. J. L. Ussing, 'Observationes criticae ad Aristotelis librum de arte poetica et rhetoricorum libros'. On remarquera surtout l'application à la critique de la Rhétorique, de cette observation de Madvig: "Aberratio ad posteriora interdum ita fiebat, ut, 20 cum, finita pagina aut columna, ad novam transeundum esset, oculi scribae oscitantis non in proximam, sed in subsequentem inciderent; itaque ex his erroribus etiam de forma codicum, ex quibus nostri orti sunt, coniectura ducitur" (Adversaria, 1, p. 47). G. Siesbye, Smaeting'. Remarques, assez longuement résumées dans l'article, sur Cicéron, Horace, puis sur divers 25 points de lexicographie ("non aliter quam si, audire, impune, aut"); recherches sur les verbes, tant grecs que latins, qui servent à désigner tantôt la pensée ou le sentiment même, tantôt leur expression (ex. piλatv, ‘aimer', et ‘témoigner de l'affection'). H. M. Gemzoe, 'De colonis (agricolis) disputatio'. Excellentes recherches sur la signification du mot 'colonus'. Il est à regretter que 30 l'auteur ait cru devoir laisser complétement de côté le colonat de l'époque impériale, sur lequel, indépendamment de Savigny, Révillout et Heisterbergk ont publié de beaux travaux : car nonobstant toutes les différences, il existe un lien manifeste entre les deux choses. L'explication qui concerne le 'politor' ou partiarius' est nouvelle et paraît juste : c'était un ouvrier libre, 35 un mercenaire, qu'on rétribuait en lui abandonnant une partie de la récolte. Des trad. d'Hésiode et de Catulle en vers danois terminent le volume. Bibliographische Uebersicht über die die gr. und lat. Autoren betreffende Literatur der Jahre 1867-1876. (Tirage à part du Philologus) (E. v. Leutsch]. Le rédacteur en chef du Philologus recommande cette publi40 cation comme devant être remarquablement exacte et complète, et demande que les erreurs lui soient signalées. ¶¶ Nov.-déc. Scholia Graeca in Homeri Iliadem ex codd. aucta et emendata, ed. Wilh. DINDORF. T. 3-4 [Hermann Schrader]. Le recueil de Bekker est fait uniquement d'après les collations de Villoison. On ne peut donc qu'accueillir avec joie la nouvelle 45 publication. D'ailleurs l'approbation du critique ne va pas sans réserves. Les deux volumes en question renferment les scholies du Venetus B (453). Dindorf juge ces scholies écrites par quatre mains différentes : le critique, de même que Hiller, n'en a pu distinguer que deux. D'autre part, des scholies de la 1r main sont attribuées assez souvent par l'éditeur à la 2o, et vice 50 versa. On ne voit pas toujours à quels mots du texte une scholie se rapporte, bien que ce rapport soit presque toujours indiqué dans le ms. D'autres fois, les lemmes ne sont pas séparés des scholies mêmes. Il est à regretter aussi qu'ils ne soient pas cités intégralement. Enfin le texte du ms. n'est reproduit

souvent que fort inexactement. Deux pages de rectifications. ¶ P. DETTWEILER, Quid Aeschylus de republica Atheniensium iudicaverit quaeritur []. Opuscule intéressant selon le critique, qui d'ailleurs en combat la conclusion, que voici : "Aeschylo optimam reipublicae formam eam esse visam, qua unus virtutibus inter omnes excellens res ita gerat ut etiam populus 5 eiusque senatus aliquid valeant". Les fragments n'ont pas été mis à contribution. ¶ J. NIELAHR, Quaestiones Aristophaneae scenicae []. L'auteur soutient que les périactes n'existaient pas encore au temps des trois tragiques, et que, ni chez eux ni chez Aristophane, on ne trouve un changement de scène proprement dit. Suivent des recherches sur les machines appelées 10 διστεγία, ἐκκύκλημα et μηχανή. Travail tout à fait digne d'attention. L'auteur part de l'excellent principe posé par Haupt: "Nihil fit in Graecorum tragoediis comoediisque quin fieri simul indicetur oratione". Mais il montre plutôt comment on pouvait se passer des machines, qu'il ne démontre qu'elles n'existaient pas encore. Ce qui concerne les changements de scène paraît 15 être la meilleure partie. ¶ David PEIPERS, Untersuchungen über das System Plato's (P. 1. La théorie de la reconnaissance, étudiée surtout dans le Théétète) [H. v. Kleist]. A la fois approfondi et clair, suppose chez son auteur les connaissances d'un philologue avec celles d'un philosophe; à consulter non-seulement pour la question particulière qui y est traitée, mais encore 20 pour la méthode à suivre en général dans l'étude de Platon. ¶ POLSTER, Quaestiones criticae in Ciceronis de divinatione libros [C. Hartung]. Conjectures dont une partie témoignent d'un vrai talent. ¶ HÖFFLER, De nomothesia Attica [Gustav Gilbert]. Approuvé en quelques points seulement. Des inscriptions trouvées depuis jettent un jour nouveau sur la matière. ¶ 25 SCHWARTZ, Ad Atheniensium rem militarem studia Thucydidea [Gustav Gilbert]. Soigné. Le critique s'attache principalement à défendre contre l'auteur l'interprétation ordinaire des mots x xaraλóyou, et l'existence d'une liste officielle des citoyens soumis à l'obligation du service militaire 1. Philologus. T. 38, 2o livr. L'inscription d'Olympie n° 7 [H. L. Ahrens]. 30 Citée par Pausanias, V, 24, 3. Quelques lettres effacées. A. n'adopte ni la restitution de Curtius ni celle de J. H. Schubart. Il restitue ainsi le distique: Δέξο Γάναξ] Κρονίδα [Ζ]εῦ Ὀλύνπιε καλὸν ἄγαλμα | ἱληρώ[ς δά]μῳ τῷ Λακεδαιμονίω[ν]. Avant le mot [Z], il y a encore un trait qui ne saurait appartenir qu'à un iota; Ahrens lit donc Kpovida et voit dans cette forme un vocatif archaïque 35 dorien pour Kpovion. Les trois lettres qui manquent après HIAEFO..... et qui probablement manquaient déjà du temps de Pausanias ont été restitutées par lui ou son exégète en [:0], parce que aos Ovuós était une association de mots fréquente. Mais Ahrens suppose qu'il faut chercher un nom auquel se rapporte l'article suivant to, il propose dál. Dans ce cas Fo[] de Curtius 40 (Paus. ) est impossible. Il faut supposer pour la première lettre de la lacune un, et lire iλŋFós, c.-à.-d. le participe du parfait xx qui appartient à la forme dor. λéopat. A la fin de l'inscription il faut ajouter [v]. Le datif δάμῳ τῷ Λακεδαιμονίων se rapporterait à ἱληρώς. Quant à Γέροque, (Curtius admet le commencement de la 3o guerre de Messénie, 464 av. J.-C.) elle 45 ne saurait être fixée d'une manière certaine. ¶ Cato, de mor. 2, 14 [C. Hartung]. La symétrie exige que dans la seconde proposition subordonnée 'vincit' soit corrigé en 'vicit'. Sur la légende de Thucydide [Otto Gilbert]. Le seul

Y.

1. Le n° suivant du Philol. Anz. porte sur la couverture le double millésime 1879-1880: ce qui paraît indiquer que la publication de ce recueil, jusqu'ici arriérée d'une année environ, va être remise au courant à partir de l'an prochain. Nous le souhaitons dans l'intérêt de la Revue des Revues même, et nous croyons, dès maintenant, devoir arrêter notre analyse au fascicule qui termine l'année. Y.

résultat positif auquel arrive v. Wilamowitz-Möllendorf dans son travail sur la vie de Thucydide (Hermes, t. 12. Voy. R. d. R. 2, 27, 20), le séjour de Thucydide à la cour de Macédoine doit être rejeté. Le Banquet de Xénophon, chef d'œuvre de l'esprit grec [G. F. Rettig]. Longue analyse accom5 pagnée de la traduction de la plus grande partie du Banquet destinée à faire voir dans cet ouvrage un plan et une disposition pleine d'art. Il ne doit pas être mis à la hauteur du Banquet de Platon, qui est une œuvre de génie, mais celui-ci n'a pas dédaigné de s'approprier en les transformant les beautés de l'opuscule de Xénophon. ¶ Rapports annuels: Plotin [H. F. Müller]. 10 Analyse de 27 ouvrages ou mémoires sur Plotin (suite). ¶ Sur Salluste, Jug. 63, 4 [C. Hartung]. Au lieu du 'facile notus' des manuscrits, qui a donné lieu à plusieurs conjectures, il faut lire 'facile novus'; ce novus reprend l'idée exprimée dans la proposition concessive et il faut expliquer 'il fut nommé.. sans peine, quoiqu'il fût un homo novus', on bien 'lui, un homo 15 novus!' Mélanges. A. Exégèse et critique des auteurs. Sur Eschyle [N. Wecklein]. Critique et émendations du premier chœur et de quatre autres passages des Choéphores. ¶ Moschus, Id. III, 16, 101-102. [C. Hartung]. Au v. 16, l'auteur ou l'interpolateur n'a pas pu écrire pus dev. Les autres corrections doivent également être rejetées. Il faut lire 20 yapúcacle. Dans les v. 100 et suiv. l'auteur adopte la correction éμл pour μέλπω déjà proposée, et lit ἐκ τῆς Αὐσονίας puis (v. suiv.) ἄνπερ τὸ διδάξαο.

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Sur Thucydide [Leopold Schmidt]. S. défend contre Rauchenstein l'explication qu'il a donnée du passage difficile, I, 35, 3. ¶ Recherches sur les manuscrits de Platon. Appendice [M. Schanz]. Le venetus test, d'après des 25 recherches plus approfondies de l'auteur, l'archétype de tous les manuscrits de la deuxième famille pour les sept premières tétralogies, entre autres du Parisinus B. Examen de différents passages. Appendice. Questions de priorité, contre Jordan. Sur Porphyrius, de vita Plotini [Dr H. Müller]. Le mot dexaɛtla doit être entendu des premiers dix ans du règne de Galien, 30 et non du séjour de Porphyre à Rome. ¶ Sur Suidas [Dr H. Müller]. Le o dans l'article wrivo; (Bernhardy, II, 2, 318) doit être rapporté à Пetivos et non à 'Ausiov. Amélius, quoique depuis dix-huit ans en rapport avec Plotin, n'était qu'un condisciple plus âgé de Porphyre. Explication d'un autre passage difficile sur le même sujet. ¶ Sur Martial [H. Köstlin]. 35 Mart. 1, 76, il faut lire : Quid petis a Phoebo? nummos dabit arra Minervae; Haec sapit, haec inter fenerat una deos. Au v. 8 il faut conserver nigra; v. 10 ôter la virgule après magnum, ce mot appartient à sophos; v. 11 il faut lire cum Permesside nuda. Martial 7, 47, 5 et 6; Köstlin retire les corrections qu'il a proposées, Philol. 36, p. 271; il faut lire perdiderant 40 jam vota metum securaque flebant tristia, jam lacrimis namque peractus eras. Sur l'Ephemeris belli Trojani de Dictys [Ferdinand Meister]. Remarques critiques sur quelques passages, à l'occasion du mémoire de Dunger sur Dictys-Septimius. ¶ Festus [C. Wagener]. Reprend l'hypothèse de Valesius d'après laquelle le fameux proconsul d'Asie dont parlent Ammien 45 et d'autres historiens, serait l'auteur même du Breviarium rerum gestarum populi romani. Originaire de Trente, il se rendit de bonne heure en Orient, administra la Syrie en 365, devint 'magister memoriae' en 369, et écrivit son Breviarium pendant la durée de sa charge et sur l'ordre de l'empereur Valens. Devenu proconsul d'Asie en 372 ou plus tard, il changea subitement 50 de rôle, comme un acteur (expression d'Ammien) et exerça une véritable terreur. Il mourut le 3 janv. 380. ¶ B. Sur la musique grecque. Le Nomos Pythien et la Syrinx [K. v. Jan]. Les textes ne permettent pas de se faire une juste idée de ce qu'était la supty, mais il semble que c'était

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une pièce qui s'adaptait à l'aulos et au moyen de laquelle on produisait des sons aigus. Dans le nomos Pythien on imitait au moyen de cette pièce les sifflements de douleur du serpent blessé. ¶ C.- Extraits des mémoires ou rapports des sociétés savantes, ou des revues. Mémoires de la société nationale des antiquaires de France, 1875. D'Arbois de Jubainville, sur la per- 5 mutation des consonnes initiales dans les langues néo-celtiques, etc.

¶¶ 3o livr. Bibliographische Uebersicht über die die griechischen und lateinischen Autoren betreffende Literatur der Jahre 1867-1876. Abtheilung 1. Bibliographie des auteurs grecs.

T. 39, 1ro livr. De l'importance méthodologique du Protagoras de Platon 10 [H. v. Kleist]. L'auteur pense comme Bonitz que le Protagoras, outre son importance artistique et scientifique, a une intention morale et méthodologique; il développe et complète cette thèse par une analyse détaillée du plan de ce dialogue. Note sur la critique de Sextus Empiricus [M. Schanz]. Emmanuel Bekker, dans son édition critique de cet auteur, aurait pu omettre 15 les variantes du codex Cizensis (C) puisqu'il est une copie du cod. Regiomontanus (R) dont Bekker donne également les leçons. C est inférieur à R. ¶ Poëtes épiques latins. Sur C. Valerius Flaccus. [H. Köstlin]. Il discute un certain nombre de passages difficiles et est forcé, à regret, de continuer sa polémique contre Baehrens. Celui-ci a mal compris presque tous les pas- 20 sages difficiles mais significatifs du poëte, et fait des corrections d'ensemble et de détail tout à fait arbitraires. Il ne tient aucun compte de la tradition et traite son texte comme un "exercice mal fait". ¶ Joseph Scaliger [P. de Lagarde]. Communication du contenu de l'autographe de J. Scaliger dans l'album de Jean Vassan conservé à la Bibl. nationale de Paris (no 11399). 25 C'est le n° 36 (p. 119) de ses Poemata omnia, suivi de la signature de J. Scaliger et de ces mots : 'Iosephus Scaliger Iulii Caesaris a Burden F. scribebam Lugduni Batavorum Eidibus Januarii(s) Iuliani cɔ ɔ cv, et au dessous FVIMVS TROES'. Cet album contient encore les autographes de Bèze, Casaubon, H.Grotius, etc. ¶ Les sources de Polybe dans le récit des campagnes Gauloises 30 [G. F. Unger]. L'histoire des campagnes des Gaulois en Italie (Pol. 2, 17-35) comprend deux parties : la première est une esquisse rapide des événements principaux compris entre l'invasion et la guerre du Gésates (225 av. J.-C.). Les dates ne sont indiquées que par les intervalles des événements; la seconde raconte la guerre de 225-222, année par année, et date par les consuls. 35 Comme il est admis généralement, la source de cette 2° partie est Fabius Pictor. C'est en effet le seul historien romain que Polybe nomme, celui sur lequel il s'appuie exclusivement dans le récit de la seconde guerre punique; de plus il a été prouvé par Mommsen (Hermes, 9, 59) que l'énumération des forces gauloises, c. 24, est tirée de F. Pictor qui avait fait la 40 campagne, et plusieurs détails trahissent le témoin oculaire. La première partie est tirée de sources grecques. Unger en constate deux : la plus ancienne et la meilleure a servi jusqu'au c. 20, c'est Timée; l'autre, plus difficile à déterminer est probablement Silenus de Calacta, que cependant Polybe ne nomme nulle part. L'auteur critique en terminant les principes 45 que Mommsen a adoptés pour la chronologie de Polybe et en démontre l'insuffisance par des exemples. ¶ Q. Valerius Soranus [E. v. Leutsch]. Q. Valerius que Cicéron (Orat. 3, 11, 43) nomme "literatissimus omnium togatorum" doit être distingué d'autres Romains de même nom et en particulier de celui que mentionne Pline (H. N. 3, 5, 65) et qui appartient à une époque reculée. 50 Servius (Énéide, I, 277) donne à ce même Valerius le titre de 'tribunus militum'; Cicéron n'aurait donc pu lui appliquer l'expression citée. Teuffel (Röm. Litt.-Gesch., § 143; 3° édit. 147) qui a justement distingué les Valerii

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