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que les chiffres qu'on voit figurer sur ces monnaies indiquent la valeur de la pièce. Ce système soulève plusieurs objections. On a de nombreux exemples Ide monnaies semblables au didrachme du musée de Berlin où Mommsen attribuait le signe X à une erreur de monétaire. Dans l'état actuel des 5 choses, il vaut mieux, au moins jusqu'à nouvel ordre, penser avec Eckhel que tous ces signes graphiques pourraient bien avoir eu un autre but, remplir une fonction totalement étrangère à celle qu'on leur suppose. ¶ Sur un cachet d'oculiste romain découvert à Reims [H. Thédenat]. Pierre ardoisière de couleur verte, mesurant 34mm de long sur 32 de largeur et 8 d'épaisseur, 10 trouvée au mois de jn. 1879. Inscriptions sur les 4 tranches. Ce cachet fait connaître deux médecins, M. Claudius Martinus et M. Filonianus; il mentionne une maladie (leucoma), dont le nom n'avait encore été lu sur aucune pierre, et un médicament (diacholes) qui n'était connu que par un seul cachet, et sans désignation de la maladie pour laquelle on l'employait. (cf. plus 15 haut, p. 193, 37.) ¶ Monuments de la domination celtique en Hongrie [François von Pulszky]. (lu à l'Acad. hongroise des sciences; traduit de l'allemand). Tout ce qui précède la conquète romaine est enveloppé dans l'obscurité préhistorique. La finale 'dunum' des villes comme Singidunum, Carrodunum, prouve une origine celtique. Les Celtes ou, comme Polybe les 20 appelle, les Galates semblent avoir, pendant 3 siècles et demi au moins avant l'invasion romaine, habité une grande partie de la Hongrie. Caractère et mœurs des Celtes. Monnaies celtes trouvées en Hongrie. La civilisation de ces Celtes est celle de l'âge du fer. ¶ Nouvelles archéologiques. Note sur les antiquités lacustres réunies par Gross, à Neuveville, sur les bords du lac 25 de Bienne [Ch. Cournault]. ¶ C. Bernhard STARK, Handbuch der Archæologie der Kunst, 1er vol. [G. Perrot]. Ouvrage très important. Il est seulement fâcheux que l'auteur ait inventé tant de mots tirés du grec et fait un véritable abus de la terminologie kantienne. ¶ P. PIERRET, Petit manuel de Mythologie [E. Révillout]. Petit livre au courant de la science ¶ P. DE30 CHARME, Mythologie de la Grèce antique [E. Talbot]. Analyse et éloge.

11 Oct. Les bijoux de Jouy-le-Comte (Seine-et-Oise) et les cimetières mérovingiens de la Gaule [A. Bertrand]. Ces fibules sont semblables à celles qu'on a trouvées dans bien d'autres cimetières. Dans un grand nombre de cimetières mérovingiens, on trouve surtout des boucles ou plaques de 35 ceinturon (pl. 23) en bronze avec représentations de Daniel dans la fosse aux lions. De là un classement. Liste des principales sépultures et cimetières mérovingiens de la Gaule et des contrées voisines dressée par commune d'après les dossiers de la Commission de la topographie des Gaules. 557 localités en Gaule et 45 à l'étranger. Carte de la Gaule à l'époque mérovin40 gienne (pl. 22). Monuments de la domination celtique en Hongrie (suite) [F. v. Pulszky]. Produits de l'industrie des Celtes: 1) le glaive celtique (fig.); 2) la chaine (fig.); 3) la poignée du bouclier; 4) la fibule; 12 spécimens du musée de Pesth. (à suivre). Les bas-reliefs des sarcophages chrétiens et les liturgies funéraires [Edm. Le Blant]. Concordance entre les repré45 sentations funéraires des premiers chrétiens et les anciennes prières de l'Église. Les collections d'antiquités et Laurent le magnifique [E. Müntz]. Inventaire rédigé en italien le 23 déc. 1512 de la collection de Laurent (à suivre). Nouvelles archéologiques. Observations sur l'art. de Pulszky [H. Martin]. Modifications à apporter à la liste des dolmens et allées 50 couvertes de la Gaule, en ce qui concerne le départ. de l'Hérault (C. de Fondouce]. Découvertes d'objets en or, d'époque gauloise, faite en 1759 dans l'étang de Nesmy (Vendée) [B. Fillon]. Ces objets sont tous perdus, mais des pièces de procédure ont conservé de précieux renseignements sur ce

remarquable trésor. ¶ H. WALLON, Histoire de l'esclavage dans l'antiquité, 2o éd. [G. Perrot). Ouvrage mis au courant des progrès de la science. ¶ Catalogue of Greek Coins, Macedonia, etc. by Barclay V. HEAD, ad by Reg. Stuart POOLE [J. de Witte]. Ce catalogue des monnaies antiques du Musée Britannique rendra un très grand service à la science.

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Nov. Monuments de la domination celtique en Hongrie [F. v. Pulszky). Suite. 5) Pointe de lance, couperet, pointe de flèche, poignard des Celtes (fig.); 6) le torques celtique; 7) le bracelet; 8) la ceinture; 9) autres monuments de l'époque celte. Le domination des Celtes en Hongrie a duré au moins depuis Philippe de Macédoine jusqu'à l'empire romain. Les Celtes ne 10 peuvent pas plus être passés sous silence dans l'histoire de la Hongrie que les Romains et les Avares. Les bas-reliefs des sarcophages chrétiens, etc. [Le Blant]. Suite. Nombreux bas-reliefs. Ce qui domine dans les représentations des sarcophages chrétiens, c'est l'espoir dans la miséricorde de Dieu, dans son assistance, la foi en la renaissance future. Nouvelles archéolo- 15 giques. Visite aux ruines de Doclea (Dalmatie) [de Sainte Marie]. ¶ Notice sur les nouvelles salles du musée de Saint-Germain [Henri Martin]. ¶ Les fouilles des Allemands à Pergame [Journal de Genève]. 250 caisses contenant les objets les plus rares ont été expédiées au Musée de Berlin. ¶ Hamilton LANG, Cyprus, its history etc. [G. C. C.). Très intéressant. L. Palma di 20 CESNOLA, Cyprus, its ancient cities, tombs and temples [G. Colonna Ceccaldi]. Excellente publication d'un général qui a déployé à Chypre une activité surhumaine. ¶BAYET, De titulis Atticae christianis, etc. Id., Recherches pour servir à l'hist. de la peinture et de la sculpture grecques en Orient [B. Aubé]. Éloges tempérés par qqs. critiques. Edm. CoUGNY, 25 Extraits des auteurs grecs concernant la géographie et l'histoire des Gaules, t. 1 []. Texte, accompagné d'une bonne traduction, publié pour la société de l'histoire de France. L'auteur a eu le tort de ne pas respecter dans la traduction les noms propres consacrés.

¶¶ Déc. L'enfer assyrien [Clermont-Ganneau). 1or art. ¶ Avaricum. Frag- 30 ments d'architecture [Buhot de Kersers]. Description de ces fragments. Texte de 4 inscript. trouvées au même endroit; la 1re trouvée en 1687 est perdue; la 2o déposée au musée de Bourges mentionne le culte divin rendu à Drusilla, sœur bien aimée de Caligula (date: entre les années 38 et 41); la 3o est un monument funéraire; la 4° paraît avoir fait partie d'une des 35 précinctions des Arènes et y avoir indiqué la place d'une dame romaine de qualité (Cavia Quieta, fille d'Emilius Afer duumvir). ¶ Les Druides en Gaule sous l'empire romain [D'Arbois de Jubainville]. L'auteur soutient, contre Fustel de Coulanges, que la persécution a été employée par Rome impériale pour arracher la Gaule aux Druides. La tombelle gauloise d'Apremont 40 (Haute-Saône) [A. Castan]. Char à 4 roues, épée, objets divers qui forment la base d'un musée à Gray. ¶ Nécrologie. Georges Colonna-Ceccaldi. Note sur la vie (1840-1879) et les travaux de ce savant archéologue. ¶ P. GuiRAUD, Le différent entre César et le Sénat; FUSTEL DE COULANGES, La question de droit entre César et le Sénat [A. B.-L.]. Analyse et éloge du livre de 45 Guiraud, que Fustel de Coulanges a utilisé et dépassé dans son article du Journal des Savants (cf. plus haut, p. 213,46). EMILE CHATELAIN.

Revue celtique: T. 4, no 1 (Août 1879). Les dieux de la cité des Allobroges d'après les monuments épigraphiques [Florian Vallentin). L'auteur avait étudié précédemment les divinités indigètes des Voconces (Bull. de 50 l'acad. delphinale, 1876. Voy. plus loin, Revue des Soc. Savantes, p. 237,52). Notice sur les villes principales des Allobroges avant la conquête romaine : Vienna, Cularo, Genava, Solonium, Ventia, et sur les transformations que

R. DE PHILOL.: Juillet 1880. - Revue des Revues de 1879.

IV.

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la conquête y apporta. Lorsque les Romains avaient pris une ville gauloise, ils en faisaient une contrefaçon de la ville éternelle; ils construisaient des cirques, des théâtres, des capitoles, des aqueducs; les dieux de Rome remplaçaient les divinités indigètes. Les temples élevés dans l'Allobrogie aux 5 romains étaient nombreux, à en juger par les inscr. qui nous sont parvenues; ils étaient desservis par des pontifes, augures ou flamines. Les divinités gauloises avaient été reléguées dans les laraires des carrefours, desservis par les sévirs augustaux' choisis généralement parmi les affranchis. Auguste avait profité de la restauration qu'il accomplissait des dieux lares et pénates 10 à Rome et en Italie, pour y comprendre les dieux de la Gaule. En outre la divinité indigète fut obligée de se parer du nom du dieu latin correspondant ⚫ ou présumé comme tel. Les inscr. ont conservé le nom d'un certain nombre de divinités; 1) divinités nationales: Bormo, Bormana (dieu et déesse des eaux thermales), Caturix, Segomo, Sucellus dont le rôle est incertain. 15 Le culte central du grand dieu de la Gaule paraît avoir été en Auvergne; il y avait là un temple célèbre pour lequel Zénodote avait exécuté une statue colossale de Mercure (Plin. H. N. 34, 18); on peut regarder Dumiates comme le dieu suprême de la Gaule que César avait identifié à Mercure. -2) Divinités indigètes: Athubodua ou Cathubodua, Baginates, Vintius, Virotutes. 20 Chaque ville gauloise était sous la protection d'une divinité éponyme, être surnaturel qui en était la personnification; on peut citer Nemausus, Vesontio, Vasio, etc. Aucune divinité municipale dans l'Allobrogie.—3) Déesses Mères mentionnées en ce pays sur 10 monuments. Divinités inférieures (Comedovae, Dominae, Virgines) dont le culte est inconnu, mais qui semblent 25 analogues aux déesses Mères. Comment le druidisme a disparu [Fustel de Coulanges]. De l'étude des textes, l'auteur conclut : 1o que les Romains, en proscrivant les pratiques sanguinaires, en brisant la hiérarchie et l'unité d'organisation du sacerdoce, n'ont pourtant jamais proscrit ni les dieux gaulois ni les druides; 2° que le druidisme, sans être autrement 30 persécuté, est pourtant tombé et que ses croyances n'existaient plus dans les derniers siècles de l'empire. La disparition de la religion gauloise n'a pas été le résultat d'une mesure politique ou d'un acte de violence; elle s'est faite insensiblement, spontanément, comme toute la transformation sociale et intellectuelle de la Gaule. (Cf. Rev. Arch., plus haut p. 223, 37, un article 35 sur ce sujet.) CHATELAIN.

Revue critique d'Histoire et de Littérature. 13° année. 4 janvier. A. COEN, L'abdicazione di Diocleziano [G. Boissier]. Selon l'auteur, Dioclétien abdiqua pour mettre lui-même en pratique, dans des conditions propres à en assurer le succès, et par suite le maintien dans l'avenir, 10 l'ordre de succession qu'il avait imaginé. « Ce n'est encore qu'une hypothèse, mais elle paraît plus vraisemblable que les autres ». ¶¶ 11 jr. G. KAIBEL, Epigrammata Graeca ex lapidibus conlecta [P. Foucart]. Recueil complet de toutes les inscriptions grecques en vers (1250 environ), classées selon les sujets. Le critique signale quelques omissions, notamment celle d'un certain 45 nombre de textes nouveaux ou plus corrects, édités dans le Voyage archéologique de Le Bas; sans parler de quelques lacunes dans la bibliographie : «<il serait bon de citer tous ceux qui ont donné le texte d'après une copie originale ». Les restitutions de l'auteur sont en général très satisfaisantes. « Il ne s'est pas imaginé qu'on pouvait corriger les textes épigraphiques 50 comme les mss. Les fautes des lapicides sont beaucoup moins nombreuses que celles des copistes et d'une nature différente; le plus souvent ce n'est pas au graveur, mais au versificateur, qu'il faut imputer les fautes assez fréquentes d'orthographe ou de métrique. » Entre les conjectures, l'auteur. n'a

cité que celles qui sont plausibles ou spécieuses. «En pareille matière, le danger n'est pas de trouver moins bien que l'original, c'est plutôt de trouver mieux. On n'est pas sûr d'avoir rétabli le texte véritable, parce qu'on a fait un vers convenablement scandé et d'un sens satisfaisant; souvent, lorsque le monument est mieux copié, on s'aperçoit qu'il y avait dans l'original une 5 platitude ou une incorrection à laquelle on n'avait pas songé. » Les interprétations sont bonnes pour la plupart, qq. unes des plus heureuses. Quant aux pièces mêmes qui composent le recueil, elles n'ont guère qu'un intérêt historique si ce n'est que, « à l'époque macédonienne, on trouve qq. pièces, sinon poétiques, au moins élégamment versifiées. » Observations du critique 10 sur une vingtaine d'entre elles. En résumé, « c'est un livre fait avec infiniment de savoir et de conscience. » ¶¶ 25 jr. Étienne de CAMPOS LEYZA, Clef de l'interprétation hébraïque (Analyse étymologique des racines de la langue grecque; de la langue latine) []. Citations sans appréciation. St. GRAMLEWICZ, Quaestiones Claudianeae []. Très courte analyse. Le livre consiste 15 surtout en rapprochements avec les poètes antérieurs. ¶LONGNON, Géogra phie de la Gaule au 6° siècle (H. D'Arbois de Jubainville]. Assure définitivement à son auteur le premier rang parmi les érudits qui s'occupent de la géographie de la Gaule au moyen âge. ¶ C. RINAUDO, Leggi dei Visigothi [P. G.]. Médiocre, n'ajoute rien à la science. ¶¶ 1er févr. Euripidis fabulae, 20 éd. Rud. PRINZ (1, Médée) [Henri Weil]. Excellente édition. Collations nouvelles des mss. de la 2o famille, qui a plus d'importance, même pour les neuf premières pièces, qu'on ne le croit généralement. Le n° 2713 de la Bibliothèque Nationale a été examiné avec grand soin et avec profit. Les conjectures antérieures ont été relevées, au moins les bonnes, avec une conscience vraiment 25 admirable. Le critique propose ensuite, pour son compte, diverses conjectures, tant sur Médée que sur les vers 493-494 d'Hippolyte (v ois un 'n ouppopais Blou Toratade suppov o'); il pense qu'on doit « poser en principe que nous n'avons pas le droit de retrancher d'un texte des mots, des vers ou des morceaux que nous ne comprenons pas. Il faut d'abord tâcher de les interpréter 30 ou de les corriger; ensuite seulement on peut les éliminer s'il y a lieu. »

LONGNON, Geographie de la Gaule au 6° siècle [G. Monod)]. Relevé des résultats; critiques sur certains points d'histoire. ¶¶ 8 févr. S. J. CAVALLIN, De modis atque temporibus orationis obliquae apud Herodotum [Ch. G.]. Très consciencieux; très complet relevé des exemples; table commode. 35 Éloges. Cornelii Taciti Germania, f. d. Schulgebr. erkl. v. I. PRAMMER [J. Gantrelle]. « Cherche moins à faire du neuf (quoiqu'il y en ait et du bon) qu'à réunir dans un commentaire clair et concis ce qui peut faciliter l'intel-. ligence de l'auteur. » Les notes grammaticales, surtout, sont très nombreuses, peut-être même un peu trop. Critiques de détail, appréciation générale très 40 favorable. B. AUBE, Histoire des persécutions de l'Eglise (La polémique païenne à la fin du 2° siècle) [A. Sabatier]. ¶¶ 22 fév. L. Annaei Senecae Monita et eiusdem morientis extremae voces (Ex codd. Parisinis saec. VII et Ix primus ed. Ed. WÖLFFLIN) []. Les Monita sont des sentences qui remontent certainement à la belle époque de l'antiquité classique, et que 45 l'éditeur croit pouvoir attribuer au philosophe Sénèque. L'attribution des 'extremae voces' est, selon lui-même, fort hypothétique. La publication est digne de son auteur. ¶¶ 1er mars. MOMMSEN, Römisches Staatsrecht. T. 2 [Paul Guiraud). Consacré au 'principal' et aux magistratures impériales. On est confondu de la multitude des documents que l'auteur a consultés, 50 de la sûreté de sa critique et de l'étendue de ses connaissances. Écrivains classiques, monuments juridiques, épigraphiques et numismatiques, travaux modernes, il a tout dépouillé.... Chacune des monographies que contient ce

volume épuise le sujet qu'elle traite. » Le critique se borne à contester la justesse du mot 'principat' appliqué au régime impérial. ¶ Salviani presbyteri Massiliensis libri qui supersunt. Rec. C. HALM []. Bon texte sous un format commode et à un prix abordable; préface critique, variantes et bon 5 index. La lettre 9 de Salvien « a une importance capitale pour la critique des écrits religieux des premiers siècles du christianisme, et montre comment la fabrication des pièces pseudonymes et apocryphes s'alliait aux sentiments de la plus pure piété. » ¶ La Revue Critique russe (Krititcheskoe Obɔzrienie) [Louis Leger]. Les spécialités les plus diverses y sont dignement représen10 tées. ¶¶8 mars. E. SCHRADER, Keilinschriften und Geschichtsforschung [G. Maspero]. Réponse souvent violente, mais qui paraît décisive, aux objections de Gutschmid contre les principales découvertes de l'assyriologie. ¶ C. KARAPANOS, Dodone el ses ruines [P. Vidal-Lablache]. « Inventaire aussi complet que possible de tout ce qui, dans l'état actuel de nos connaissances, 15 concerne le célèbre sanctuaire. Instruments, monnaies, objets d'archéologie figurée, presque tout est reproduit dans les planches. Le plan des terrains fouillés, celui des restes d'édifices reconnus, permettent au lecteur de s'orienter aisément au milieu d'un ensemble de constructions qui paraît avoir été considérable.... Les fouilles ont été poussées à 2m50 en moyenne sur un 20 espace de plus de 20,000 mètres carrés. » Ce qui fait l'intérêt des découvertes, c'est moins la beauté des œuvres d'art (quoique la belle époque soit aussi représentée) que l'abondance des objets en cuivre et en bronze et le caractère archaïque de certaines pièces. Les inscriptions sont au nombre d'une centaine. « Les lames de plomb, au nombre de 42, contenant des questions posées 25 à l'oracle, quelques-unes même des réponses, celles-ci à la vérité fort peu intelligibles, forment dans cette collection une série unique et du plus haut intérêt. On voit dans ces plaques reproduites en fac-simile de grandeur naturelle la requête que le dévot adressait au dieu, dans les termes mêmes où il le faisait. Car la différence des dialectes, selon l'origine des demandeurs, 30 ne permet pas de douter que les consultants ne rédigeassent eux-mêmes leurs demandes. » Les textes sont cités in extenso. Eloges. ¶¶ 15 mars. E. ZELLER, Ueber die Lehre des Aristoteles von der Ewigkeit der Welt. — Ueber die griechischen Vorgänger Darwins []. L'auteur « établit que la doctrine de l'éternité du monde est tout à fait aristotélique, qu'avant Aristote 35 tous les philosophes représentaient le monde comme s'étant formé dans le temps, et que Platon ne s'est pas prononcé sur la question, soit qu'elle ne lui ait pas paru digne d'être examinée, soit qu'il l'ait jugée insoluble. » Le second mémoire montre dans Empedocle un véritable prédécesseur de Darwin (voir Aristote, Phys. 2, 8). ¶ Ulysse ROBERT, État des catalogues des mss. 40 des bibliothèques de Belgique et de Hollande (extrait du Cabinet historique) [Ch. Graux]. « Une masse de renseignements exacts et précieux, méthodiquement rangés en qq. pages. » L'auteur promet une revue bibliographique qui comprendra les bibliothèques de plusieurs pays de l'Europe. Grands éloges, deux rectifications ou additions. ¶¶ 22 mars. Ricardo BELTRAM Y RÓZpide, 45 Historia de la filosofia griega (Escuelas anteriores à Socrates) [Ch. G.]. <«< Aimable petit livre », assez bien au courant. ¶ M. Gitlbauer, De codice Liviano vetustissimo Vindobonensi [Émile Chatelain]. «La théorie de l'auteur sur les abréviations employées dans les vieux mss. est au moins fort exagérée. » Examen d'un bon nombre de ces prétendues abréviations. « La 50 monographie de ce ms. n'en est pas moins un travail très consciencieux et très utile. »> ¶¶ 29 mars. LE BLANT, Étude sur les sarcophages chrétiens antiques de la ville d'Arles [Eug. Müntz]. ¶¶ 5 avr. Ch. LENTHERIC, La Grèce et l'Orient en Provence []. « A vrai dire, ce livre est une étude

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