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De ablativi in veteribus linguis Italicis forma et usu locali. Consciencieux et bien ordonné sans rien de nouveau. H. HAHN, De verborum cum praepositionibus compositorum apud veteres Romanorum poetas scaenicos cum dativo structura. Térence est plus conséquent que Plaute en ce qui regarde la construction de ces verbes. En général, il répète plus souvent la prépo- 5 sition. «Omnino usurpantur praepositiones, cum e dativo, quae sit sententia, non satis intellegi posse videatur. » Avec beaucoup de verbes composés, on paraît avoir employé indifféremment le datif et l'accusatif. Collection soignée, et qui paraît complète, de tous les passages où se rencontrent une soixantaine de verbes composés, dont l'article donne la liste. O. KIENITZ, De ‘quin' 10 particulae apud priscos scriptores Latinos usu (Programme de Carlsruhe). Très soigné. Le rapporteur fait observer que la forme primitive 'quine' nous a été conservée dans un fragment comique (Ribbeck, p. 119, v. 47). 'Haud facilest defensu, quine comburantur proxumae'. Jul. LANGE, De sententiarum temporalium apud priscos scriptores Latinos syntaxi. 1. N'a de valeur 15 que par le recueil des exemples, qui mérite d'ailleurs les plus grands éloges. L'opinion généralement admise, qu'avec les particules comme ‘ut, ubi, postquam', le présent historique et le parfait sont employés indistinctement, en particulier chez Plaute, y est rectifiée. Arnold KRAUSE, De 'quom' coniunctionis usu ac forma. Paraît utile. Dans Rivista di filologia, G. B. Gandino 20 a traité de la forme du comparatif dans l'ancien latin, et spécialement chez Plaute. M. PENNIGSDORF, De 'quisque' et 'quisquis' pronominum apud comicos Latinos usu. Trahit en maint endroit l'inexpérience d'un débutant. H. BUCHHOLTZ, Priscae latinitatis originum libri 3. Le rp. se borne à déclarer que, selon lui, il n'y a aucun compte à tenir des idées de l'auteur en 25 matière de prosodie et de métrique. Samuel BRANDT, De varia quae est apud veteres Romanorum poetas scaenicos genetivi singularis pronominum forma ac mensura. L'auteur n'a pas connu le travail d'A. Luchs sur le même sujet (Zur Lehre von der Genetivbildung, etc.), travail qui aboutit, pour une bonne part, aux mêmes conclusions, et vaut beaucoup mieux. H. KÖHLER, 30 De verborum accentus cum numerorum rationibus in trochaicis septenariis Plautinis consociatione. Analyse détaillée de cette solide et importante dissertation qui fait faire à la question un progrès marqué. J. SCHNEIDER, De proverbiis Plautinis Terentianisque. Peu mûri, incomplet, et médiocrement ordonné; utile néanmoins. Les ouvrages suivants contien- 35 nent des observations critiques sur toutes les pièces de Plaute ou plusieurs. Fr. RITSCHL, Opuscula philologica. 3. (Ad litteras Latinas spectantia). Six de ces opuscules concernent Plaute, à qui tout le 2o volume était déjà consacré. On y remarque en particulier 'un Onomatologus comicus' malheureusement incomplet à partir du nom Пuppias. Un article de J. N. Ott (Neue 40 Jahrb.) sur le 'Prodromus glossariorum Latinorum' de G. Löwe, renferme des remarques sur le mot rare 'axitiosae' (fragm. de l'Astraba) et sur un autre fragment de Plaute, négligé jusqu'ici (chez Isidore, Origines, 19, 23,3). Fr. SCHÖLL, G. Görz et G. LöwE, Analecta Plautina. Ce volume comprend les 'Divinationes in Plauti Truculentum' de S., travail déjà analysé 45 dans le Jahresbericht, des 'Symbola critica in priores Plauti fabulas', aussi publiées à part, de G., et des Coniectanea Plautina de L., qui paraissent pour la re fois. G. s'occupe surtout de l'Epidicus, d'un ms. (J) du British Museum, et des mss. de Charles de Langhe (Langiani), auxquels une erreur, qu'il redresse, a pu seule faire attribuer une valeur. L'excellent travail de 50 L. 'Coniect. Plaut. ad. cod. Ambrosianum maximam partem spectantia', se divise en 6 chapitres, 'quorum multo maior pars spectat ad poetae libros mss. accuratius cognoscendos eosque ad fabularum emendationem adhi

R. DE PHILOL.: Avril 1880.

Revue des Revues de 1879.

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bendos, cum paullo minor versetur in versibus aut mera coniectura sanandis aut glossarum ope explicandis illustrandisve'. Le rp. croit devoir mentionner prématurément dès cette année, vu son importance, l'article du Rhein. Mus. où Götz communique les résultats des nouvelles recherches dans les mss. 5 d'Italie qu'il a entreprises avec l'aide de Löwe. Un ms. du 13° siècle découvert par eux à la bibl. Ambrosienne offre une frappante ressemblance avec J, et d'autre part des points de contact non moins remarquables avec B. L'auteur part de là pour reprendre à nouveau la question du classement des mss. M. NIEMEYER, De Plauti fabularum recensione duplici. Médiocrement 10 mùri; nombreuses traces de négligence; non sans valeur cependant. A pour objet de rechercher le rapport de la tradition ambrosienne à la tradition palatine, au moins pour les 9 pièces publiées par Ritschl et le Truculentus, en laissant de côté les cantica. On trouve encore des remarques sur le texte de Plaute, et dans plusieurs des livres que mentionne la 1r partie du rapport, 15 et dans les écrits suivants : Wilh. Studemund ('De actae Stichi Plautinae tempore' dans Commentationes philologae in hon. Theod. Mommseni); Ad. KIESSLING, Analecta Plautina; H. A. Koch (dans Rhein. Mus., article sur les diminutifs chez Plaute, où il essaie de restituer bon nombre de vers, par la substitution du diminutif au simple). En outre, presque tous les jour20 naux spéciaux de philologie classique ont publié des remarques détachées sur Plaute. Toutes ces remarques sont citées ou même appréciées dans la suite du rapport (85 pages) sous le titre de chaque pièce, placée à son rang alphabétique, ou le seront dans le rapport de l'an prochain (car celui-ci s'arrête, probablement faute de place, après le Mercator). Nous nous borne25 rons ici à relever les plus importantes de ces indications, avec ce qui regarde des ouvrages non mentionnés plus haut. Deux édd. de l'Aulularia, l'une avec notes en hollandais de C. M. FRANCKEN, l'autre avec notes en anglais de Wilhelm WAGNER (2o éd.), celle-ci non-seulement supérieure à la 1, mais telle qu'on ne peut qu'en souhaiter une pareille aux lycées et écoles d'Alle30 magne. A paru aussi le 2 vol. de l'éd. J. L. USSING, contenant l'Aulularia, les Bacchides, les Captifs, Curculio, avec une préface où l'éd. s'efforce, mais en vain, selon le rp., de justifier sa méthode critique. Suit un relevé, vers par vers, de toutes les corrections introduites dans le texte de l'Aulularia par les derniers éditeurs, et des observations exégétiques ou critiques émises 35 soit par eux, soit par quelqu'un des auteurs mentionnés précédemment dans le rapport, et de même pour les autres pièces. F. V. FRITZSCHE, Analecta Plautina. Des remarques sur les Bacchides. T. Macci Plauti comoediae. Recensuit, instrumento critico et prolegomenis auxit Fr. RITSCHL (Sociis operae adsumptis G. Löwe, G. GÖTZ, Fr. SCHÖLL. T. I, fasc. 2 (l'Epidicus, 40 éd. G. Götz). A pour base une admirable collation de Löwe, postérieure aux Analecta Plautina de Schöll, etc., mentionnés plus haut, et qui les rectifie en bien des points. L'éditeur a tiré le meilleur parti des conjectures antérieures, et en a proposé lui-même de nombreuses. Le rétablissement du 'd' de l'ablatif étant beaucoup plus difficile dans l'Epidicus que dans certaines 45 autres pièces, il a cru devoir s'interdire ce procédé de correction. Par exception, le rp. ne relève pas intégralement les variantes de cette édition, et se borne à en signaler quelques-unes. Dans Symbolae philologicae, Gratulat. zu L. Spengel's Doctorjubiläum est un travail d'A. L. STIEFEL 'Ueber die Menächmenfabel', où sont jugées sévèrement, mais justement les idées 30 de Ladewig et de Brix sur l'original grec. T. Macci Plauti Menaechmi (With notes critical and exegetical and an introduction), par Wilhelm WAGNER. Semblable à l'éd. du Trinummus due au même. Mention de la 2o éd. BRIX (collection Teubner),

¶¶ 2. Les écrivains latins de la décadence (de 1874 à sept. 1878) [E. Ludwig]. (Nous croyons devoir rappeler ici que la R. des R. ne parle que par exception des écrivains chrétiens, et de ceux qui ont suivi Justinien. Voir t. 1, page iv de la préface.) Le rapport concerne d'abord les auteurs ecclésiastiques suivants: Minucius Felix (conjectures assez nom-5 breuses sur le texte); Tertullien (bon opuscule de G. N. BONWETSCH sur ses écrits; éd. du De spectaculis et Adnotationes criticae de E. KLUSSMANN, conjectures de Lagarde dans les Nachrichten de Göttingue); S. Cyprien (qqc. dans les Symmicta de LAGARDE); Arnobe (bonne éd. critique d'Aug. REIFFERSCHEID, et nombreuses conjectures dans les journaux; étude sur les 10 sources dans G. KETTNER, Cornelius Labeo); Commodien (nombreuses conjectures dans les journaux, ceux de 1879 compris; bonne dissertation de L. KÄLBERLAH; utile éd. critique d'E. LUDWIG); Firmicus Maternus (notes de M. Haupt et J. Vahlen dans Hermes); S. Augustin (bonne éd. critique, sensiblement améliorée par rapport à la 1r du même, de la Cité de Dieu, par 15 B. DOMBART); Sedulius (très bons travaux de J. HÜMER: Untersuchungen über den iambischen Dimeter; De Sedulii vita et scriptis; art. dans Zeits. öster. G.); Salvien (intéressante monographie de W. A. ZSCHIMMER; excellente éd. critique de Carl HALM); Eugippius (non moins bonne éd. de la Vie de S. Séverin, avec introduction, par Hermann SAUPPE); enfin S. Eucher. Puis 20 vient Palladius (deux très bons spécimens d'éd. critique, dus à I. C. SCHMITT; conjectures d'A. Eussner dans Philol. Dans Commentationes philologae in hon. Th. Mommseni, H. Nohl a prouvé que Palladius n'a pas puisé directement dans Vitruve, mais dans un abrégé de Vitruve rédigé par Faventinus). Anthimi de observatione ciborum epistula ad Theudericum regem 25 Francorum. 2o éd. Valentin ROSE. Un nouveau et important ms. a été mis à contribution; le classement des sources a fait un pas de plus. On regrette seulement que cette 2o éd. ne dispense point partout de recourir à la 1гo. Nouvelles corrections au même texte proposées par le même dans Zeits. öster. Gymn.

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13. Les épiques romains (1878) [Emil Baehrens]. Conjectures de L. Havet et de H. Weil (Rev. philol.) sur les Annales d'Ennius; de BÄHRENS (Miscellanea critica) sur les fragments de Sueius et de L. Varius; ce dernier a fourni à R. UNGER le sujet d'une dissertation insérée dans un programme de Halle. ¶ Johann KVIÇALA, Vergilstudien nebst einer Collation 35 der Prager Handschrift. Ce ms. du 9° siècle occupe une place à part entre les sources du texte, et renferme mainte leçon remarquable. L'auteur y a joint des observations critiques et exégétiques sur les 4 premiers livres, le 1er particulièrement, de l'Enéide. Les interprétations surtout sont remarquables. La critique est un peu timide (malgré un certain abus de l'athétèse): 40 ainsi on ne trouve pas même mentionnée la conjecture, excellente selon le rp., de Scioppius sur 1, 8 'quo nomine laesa'. Au lieu de "Tyrias olim quae uerteret arces' (ib. 20), le rp. demande qqc. comme 'Latias olim quae poneret arces'. Ib. 219, il conjecture 'Sive extrema pati nec iam exanclare uoratos". Mention très brève d'un programme de C. GEIST, Erklärung eini- 45 ger Stellen aus der Aeneide Vergils, et de remarques détachées de W. H. Kolster et de H. Keck, dans Neue Jahrb. Ib. est une note du rp. sur une épigramme virgilienne. H. KRAUSE, De Vergilii usurpatione infinitivi. Simple mention. ¶ M. BECHERT, De M. Manilii emendandi ratione. Le classement des mss. paraît bon; on regrette seulement que l'auteur n'ait pas 50 cru devoir contrôler l'assertion de Fr. Jacob, que le Bruxellensis dérive du

1. Est-il nécessaire de faire observer à nos lecteurs que nous n'admirons pas tout ce que nous citons? Y.

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Lipsiensis. Quelques passages corrompus sont restitués par conjecture. C. E. SANDSTRÖM, Emendationes in Propertium, Lucanum, Valerium Flaccum. Id., Studia critica in Papinium Statium. « Ce n'est ni le talent ni la lecture qui manque à l'auteur, mais les principes de la critique et de la méthode ne lui sont pas assez familiers. » Ont examiné divers passages de Valerius Flaccus L. Lange (Leipziger Studien), H. Magnus et R. Löhbach (Neue Jahrb.), F. Maixner (Zeits. öster. Gymn.). H. GEBBING, De C. Valerii Flacci tropis et figuris. Bon et utile. L. POLSTER, Quaestionum Statianarum p. 1. L'auteur a maltraité le rp., qui le lui rend. Divers passages de Stace ont été étudiés par H. Blümner et F. L. Lentz (Wissensch. Monatsbl.), ainsi que par R. Bitschofsky (Neue Jahrb.). Un article de H. Köstlin dans Philol. concerne à la fois Lucain, Valerius Flaccus, Silius Italicus et Stace. F. Gustafsson (Rhein. Mus.) a donné qq. intéressantes corrections à l'Enlèvement de Proserpine, de Claudien. M. Bonnet (Rev. 15 philol.) a étudié la 2o épigramme du même poète. Le rp. paraît ne connaître que par le titre K. PURGOLD, Archäologische Bemerkungen zu Claudian und Sidonius. L'édition de Sidoine Apollinaire par E. BARET est tout à fait insuffisante; à propos de l'introduction, qu'il trouve plus verbeuse qu'instructive, le rp. rappelle « les beaux programmes sur Sidoine » dus à Fertig. 20 Dans Leipziger Studien, G. Götz et G. Löwe signalent un nouveau ms. italien d'Optatianus Porphyrius. Conjectures de W. Brandes (Neue Jahrb.) sur Ausone, d'A. Breysig (Hermes) sur Avienus. Les Miscellanea critica d'E. BÄHRENS (le rp.) renferment un travail critique sur les fables d'Avianus. ¶¶ 4. Lucilius [Emil Bährens]. C. Lucilii satur. C. LACHMANN emend. 25 (avec un supplément renfermant un index Lucilianus de F. HARDER). Les meilleures corrections avaient déjà été insérées par l'auteur dans son commentaire sur Lucrèce un bon nombre d'autres jusqu'ici inconnues peuvent être considérées comme justes et sûres. Mais l'appareil critique joint à ce travail posthume et déjà ancien est devenu hors d'usage; d'autre part, on 30 aurait dû ranger les fragments dans l'ordre où les donne l'édition jusqu'ici classique de L. Müller. En résumé, il eût beaucoup mieux valu se borner à extraire les conjectures encore inédites, et à les publier dans qq. recueil. C'est après l'achèvement du Corpus glossariorum Latinorum de Löwe qu'une nouvelle éd. de Lucilius deviendra désirable: voir l'excellent chap. du Pro35 dromus de ce Corpus, intitulé 'De Placidi aliorumque glossariorum glossis Lucilianis'. D'autres conjectures ou remarques d'O. Ribbeck (Jen. Lit. Zeit.), E. Bährens (Neue Jahrb.), H. A. J. Munro (Journal of philology). C. Dziatzko (Rhein. Mus.), Lucas Fruterius (ib. art. de W. Meyer), Buchholtz (ib. parle surtout de la métrique). Un très petit nombre des conjectures de Munro sont 40 à la fois nouvelles et plausibles. Sur 7, 15 il propose 'Samiam atque ibi anu noceo, inquit' le rp. aimerait mieux 'Samiam, tibi anu noceo, inquit'. De belles corrections dans l'article de Dziatzko: cependant dans 29, 98, le rp. préférerait écrire 'Hucin uenisse, unum ob morbum illum, hominem uel bellissimum!' Ib, 66, il propose 'deierat enixe non scribse'. Il termine par 45 une simple mention de l'art. de Tyrrel (Hermathena) et du programme de L. TRIEMEL, l'un et l'autre sur Lucilius considéré par rapport à Horace.

¶¶ 5. Les satiriques romains hormis Lucilius et Horace (1878) [L. Friedländer]. Les arguments de Th. Mommsen (Hermes) en vue de fixer le lieu de la scène du banquet de Trimalchion ne paraissent point 50 décisifs au rp. (Selon ce dernier, il s'agit bien d'une ville réelle qui était certainement nommée dans la partie perdue du roman de Pétrone; mais si ce ne peut être ni Naples, ni Pouzzoles, ni Misène, comme le fait voir Mommsen, ce ne doit pas être davantage Cumes, dont Trimalchion, au ch. 48, parle comme d'une ville étrangère. D'excellentes remarques sur l'épitaphe de

Trimalchion terminent l'article de Mommsen. Emil Hübner (ib.) rapproche un monument réel (gravé dans la dissertation de J. SCHMIDT, De seviris Augustalibus) du tombeau de Trimalchion. ¶ C. Th. BURMEISTer, Observationes Persianae. Paraît sans valeur, sauf peut être les observations de la fin sur la langue de Perse. ¶ Dans Leipziger Studien, G. Götz et G. 5 Löwe ont donné des collations partielles de mss. italiens contenant Martial. Le rp. (L. FRIEDLÄNDER) a publié lui-même quatre programmes qui concernent diverses parties du texte de cet auteur (Observationum... part. 1 et 2; Recensio locorum...; Epimetrum...). On trouvera dans le dernier un certain nombre de corrections, pour la plupart excellentes, de H. A. J. Munro. 10 Selon F. « l'altération relativement fréquente du dernier mot du vers chez Martial conduit à conjecturer que, dans l'archétype, les fins de ligne étaient endommagées par endroits, d'autant plus que les altérations paraissent provenir en partie, non d'une mauvaise transcription, mais de la restitution arbitraire d'un mot effacé ou enlevé ». John E. B. MAYOR, 13 satires of 15 Juvenal with a commentary. 2o éd. augmentée. Manquent les satires 2, 6, 9. Le texte est en général celui de la 2o éd. Jahn, mais non partout. Plusieurs conjectures et remarques proviennent de H. A. J. Munro. Le commentaire témoigne d'une application extrêmement consciencieuse et vraiment infatigable', et d'une érudition extraordinaire dans les genres de littérature les 20 plus variés. C'est à peine si une contribution de qq. importance à l'interprétation n'y a pas trouvé place, ou, à défaut, dans la table qui y est jointe. Ce commentaire est même trop riche pour les lecteurs allemands. Beaucoup de notes, surtout parmi celles qui ont rapport aux choses, épuisent pour ainsi dire la matière; ainsi celles sur les Juifs, sur l'île de Capri, sur la 25 numération au moyen des doigts, sur les jardins romains, sur les récitations (rapprochées non seulement de ce que le moyen-âge offre d'analogue, mais encore des lectures de Thackeray et de Dickens). Les éclaircissements grammaticaux et lexicographiques sont aussi extrêmement abondants; c'est ainsi qu'on trouve recueillis les diminutifs employés par Juvénal, à propos 30 de 10, 173; ailleurs les imitations de Cicéron, des poètes du siècle d'Auguste, de Lucain, de Martial; et beaucoup d'indications grammaticales dans la table. En somme, travail excellent, qu'on devrait bien arranger, en l'abrégeant çà et là, à l'usage des Allemands. Observations critiques du rp. sur divers points. L'éd. de T. H. S. ESCOTT, avec prolégomènes et notes en 35 anglais, n'a guère d'autre mérite que d'être expurgée avec le soin le plus scrupuleux (ainsi le vers 'si bene ructavit, si rectum minxit amicus' est supprimé). Les Neue Jahrb. ont publié une conj. de G. Hoffmann, repoussée par le rp. Ludwig GENTHER, Ueber den Gebrauch der Metaphern bei Iuvenal. L'auteur classe les métaphores employées par Juvénal; il fait remar- 40 quer que le goût du poète pour ce genre de figures le porte à les accumuler jusqu'à produire l'incohérence; suivant lui, la différence entre les métaphores des premières satires, et celles des dernières, consiste seulement en ce qu'il y a en moins dans celles-ci, la 14° exceptée.

¶¶ 6. Les œuvres de Cicéron (1878) [Iwan Müller]. Le rp. com- 45 mence par avertir que plusieurs des écrits, surtout des articles, mentionnés dans son rapport remontent en réalité à 1877, et que, parmi les écrits relatifs aux ouvrages de Cicéron sur la rhétorique trouveront place aussi ceux qui concernent Cornificius. Un vers de Lucilius cité par ce dernier est restitué par Dziatzko (Rhein. Mus., sur Lucilius). Le Philologus a publié des 50 'Commentationes Cornificianae' de P. Langen, qui renferment de remarquables conjectures sur le texte. Franz SCHMIDT, Probe einer neuen Ausgabe der Rhetorica ad Herennium. Recherches sur le classement des mss.,

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