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aboutissant à peu près aux mêmes résultats que celles de Simon. Suivent, comme spécimen d'édition, les dix premiers paragraphes du 4o livre avec appareil critique et notes justificatives; on peut bien augurer de l'éd. complète préparée par l'auteur. Rud. KRÖHNERT, Die Anfänge der Rhetorik bei 5 den Römern. Fait plutôt pour le grand public que pour les savants, non sans intérêt d'ailleurs. M. Tullii Ciceronis Artis rhetoricae libri duo. Rec. And. WEIDNER. Tel serait, selon l'auteur, le vrai titre de l'ouvrage connu sous le nom de Rhetorica (ou encore De Inventione). De plus, suivant le même, ce serait Cornificius qui aurait mis à profit l'ouvrage de Cicéron, et non 10 Cicéron celui de Cornificius. Le rp. réfute longuement ces deux propositions : quant au texte, il le reconnaît préférable, grâce aux collations et aux conjectures de l'auteur, à celui des édd. précédentes, bien qu'il y trouve beaucoup de leçons fort contestables. L'excellent De Oratore, avec commentaire allemand à l'usage des classes, de Karl Wilhelm PIDERIT, a paru en 5o éd. 15 par les soins de Franz Theodor ADLER, qui l'a encore très notablement amélioré. Le rp. n'approuve aucune des notes sur le texte du Brutus publiées par Bronislaus Kruczkiewicz dans Zeits. öster. Gymn. Il trouve peu à prendre dans celles d'A. Weidner (Philol.) sur le même ouvrage, ainsi que sur les écrits philosophiques de Cicéron, tout en rendant hommage aux 20 qualités d'esprit dont elles témoignent. Oratoris Tulliani codicem Erlangensem mutilum contulit, adn. criticas adiecit Chr. HÖRNER. La 1re bonne collation, mais celle-là sûre et définitive, de ce ms. non sans importance. Un bon nombre de conjectures dignes d'attention. Max WALLIES, De fontibus Topicorum Ciceronis. Etude sévèrement méthodique et très méritoire d'un sujet 25 trop négligé. La source principale serait Antiochus d'Ascalon. Autre est l'avis de Caspar HAMMER, Commentatio de Ciceronis Topicis, travail plus récent dont le rp. doit ajourner l'analyse. ¶ G. LANDGRAF, De Ciceronis elocutione in oratt. pro P. Quinctio et pro Sex. Roscio Amer. conspicua. Intéressant et méritoire; cependant le rp. ne peut admettre que la 'redundantia juve30 nilis' à laquelle Cicéron lui-même avoue s'être laissé aller dans ces discours, soit imputable à l'École asiatique, qui n'a eu aucune part à son éducation oratoire, alors que lui-même en accuse simplement sa jeunesse, et bien que vraisemblablement l'exemple d'Hortensius, orateur de cette école, n'ait pas été sans influence sur ses débuts. D'ailleurs, quelques-unes des particula35 rités que l'auteur relève à l'appui de sa thèse, dans le style de ces premiers discours, se retrouvent fréquemment chez Démosthène, dont l'influence sur la diction de Cicéron mériterait une recherche approfondie. Beaucoup de bonnes observations dans le reste. Wöllflin (dans Neue Jahrb.) a très heureusement rapproché cet essai du remarquable travail de Hellmuth (Voir 40 R. des R., 3, 116, 39.) K. HALM a donné une 8o éd. encore améliorée de son excellent texte avec commentaire des Cicero's Reden für Sex. Roscius aus Ameria und über das Imperium des Cn. Pompeius. Conjectures de J. J. Cornelissen (Mnemos.) sur Roscius d'Amérie et les Verrines. Dans Nord. Tidsk. Filol., Madvig corrige ainsi Verr. 3, 76, 176, d'après le palimpseste 45 du Vatican et le ms. de Fabricius: 'e confessione defensis'. C's Rede gegen Q. Caecilius und der Anklagerede gegen C. Verres 4 und 5 Buch. Erk. von Karl HALM. 7° éd. corrigée. Plusieurs corrections nouvelles. Le rp. en indique quelques autres à faire. Dans Philologus, conjecture de C. Fr. Müller, de Kiel, sur le discours De imperio Cn. Pompei (pro lege Manilia). 50 C. BARDT, Zu Cicero's Cluentiana. Recherche des faits de la cause, conduite avec beaucoup de sens et de sagacité, et qui jette du jour sur maint point obscur. H. SCHWARZ, Miscellanea philologica. Dans le nombre, un bon travail, à la fois historique, paléographique et critique sur les discours De

lege agraria. Conjecture de Cornelissen (Mnemos.) sur le 2o de ces discours, auquel H. T. Karsten (ib.) consacre une étude spéciale, méritoire et utile après tout, bien que ni ses athétèses, ni ses conjectures ne paraissent admissibles. Karl HALM a édité pour la 10° fois les Catilinaires et le Pro Archia. Peu de changements dans le texte; les notes (en allemand) ont été revues 5 avec soin. Ce remarquable commentaire a été bien traduit en anglais, et enrichi d'additions intéressantes, par A. S. WILKINS. C.' Catilinarische Reden. Für d. Schulg. herausg. v. Fr. RICHTER. 3o éd. remaniée par Alfred EBERHARD. Très bonne révision. Carl HACHTMANN, Die chronologische Bestimmung der beiden ersten Catilinarischen Reden. Les objections à l'hy- 10 pothèse de Mommsen ont une certaine valeur. Conjectures d'A. Palmer (Hermathena) sur un passage de la 1ro Catilinaire. Troisième éd. par K. HALM des discours pour Murena et pour P. Sulla, considérablement modifiée pour ce qui regarde le 1er de ces discours, au texte duquel ce critique avait déjà fait faire tant de progrès. H. WRAMPELMEYER, Codex Wolfenbuttelanus 15 205, olim Helmstadiensis 304, primum ad complures, quas continet, C. orationes collatus. P. 3 (le Pro Murena). Réponse à l'auteur, qui, combattu sur certains points par le rp., lui a répliqué assez aigrement. Conjectures sur le Pro Murena dues à T. J. Halbertsma (Mnemos.), H. Nettleship (Journ. Philology) et L. Urlichs (Rhein. Mus.); de C. Fr. Müller (Philol.) sur le 20 Pro Archia. Wilhelm HOFFMANN, De fide et auctoritate or. Cic. quae inscr. De haruspicum responso. Bonne réfutation des objections contre l'authenticité. Nombreuses conjectures de L. Urlichs (Rhein. Mus.) sur le texte du Pro Sestio; deux de H. SCHWARZ (Miscellanea critica) sur le Pro Caelio. C.'s Reden für M. Marcellus, für Q. Ligarius und für d. K. Deiotarus. 25 Für d. Schulg. herausg. v. Fr. RICHTER. 2o éd. remaniée par A. EBERHARD. En progrès marqué sur la 1re. Selon E., le Pro Marcello n'est pas des textes qu'il faut faire expliquer à fond dans les classes; mais il peut être employé sans inconvénient et même utilement pour l'explication courante ainsi que pour la lecture hors de classe. Th. Hasper a publié dans Neue Jahrb. six 30 conjectures sur la 1re et la 2o Philippique, dont aucune n'est évidente. John E. B. MAYOR a donné une excellente éd. anglaise du second de ces discours, texte et commentaire de K. HALM, avec de nombreuses corrections et additions. Une des conjectures de H. SCHWARZ (Miscellanea critica) a rapport à la 8o Philippique. ¶ M. Tullii Ciceronis scripta quae manserunt omnia 35 recogn. C. F. W. MÜLLER. Partis 4 vol. 1 (Académiques, De Finibus, Tusculanes) et 2 (De natura deorum, De divinatione, De Fato, République, Lois). Bien supérieure, non seulement à celle de Klotz, qu'elle est destinée à remplacer, mais encore à celle de Baiter, qui d'ailleurs demeure utile. Jos. WALTER, M. Tullii Ciceronis philosophia moralis. Paraît peu impor- 40 tant. Deux conjectures d'A. Weidner (Philol.) sur les Académiques. Fr. V. GUSTAFSSON, De Ciceronis primo de finibus b. et m. libro. Peu de conjectures dignes d'attention, mais des matériaux utiles pour la connaissance de la langue de Cicéron. P. CORSSEN, De Posidonio Rhodio M. Tullii Ciceronis in libro 1 Tusc. disp. et in Somnio Scipionis auctore. Bon travail. 45 H. SCHWARZ et A. Weidner (écrits cités) ont proposé qq. conjectures sur le De Natura deorum. K. Hartfelder, Die Quellen von C.'s 2 Büchern De divinatione. Travail très méthodique. L'auteur arrive par une voie différente à peu près aux mêmes conclusions que Schiche (Voir R. des R., 2, 53, 8), sauf en ce qui regarde Clitomaque et Panaetius. Conjectures d'A. Weidner (art. 50 cité) sur le De divinatione. Une critique anonyme (Philol. Anz.) de l'éd. Lahmeyer du Cato Major renferme, outre une conj. sur cet écrit, une remarque sur 'excidere' ou 'exscindere urbem', remarque à laquelle Lahmeyer

a répondu dans Philologus. Autre conj., sur le Cato, de Cornelissen (Mnemos.). Sur le Laelius, conjectures de F. Rhode dans son compte rendu approfondi du commentaire de Seyffert et Müller (Zeits. Gymn.). M. Tullii Ciceronis Somnium Scipionis. F. d. Schulg. erk. v. Carl MEISSNER. 20 éd. en partie 5 refondue. Les remaniements sont en effet considérables. Nombreuses notes critiques, dont plusieurs intéressantes, de W. D. Pearman sur les livres 1 et 2 des Lois (Canadian Journal) (voir R. des R. 2, 340, 25). Autres de H. SCHWARZ (ouvrage cité), L. Urlichs (Rhein. Mus.), Em. Hoffmann (Neue Jahrb. très peu à prendre). ¶ Ausgewählte Briefe von M. Tullius Cicero. 10 Erk. v. Friedrich HOFMANN. 2o fasc. revu par Georg. ANDRESEN. Bienvenu. H. SCHWARZ (ouv. cité) et Cobet (Mnemos.) ont proposé l'un et l'autre une correction au texte des Lettres Ad familiares. Rudolf MÜCKE, De locis aliquot graecis qui insunt in C. ad Atticum epistulis. S'attaque à un des plus difficiles problèmes que puisse se poser la critique des textes; aussi la plus 15 grande partie des corrections proposées n'ont-elles pas le caractère de l'évidence, en dépit de la sagacité dont l'auteur fait preuve. Conjectures de Goldbacher (Zeits. öster. Gymn.) et de SCHWARZ (ouv. cité) sur les Lettres à Atticus; de Madvig (Revue Philol.) sur les Lettres à Quintus; de SCHWARZ (ouv. cité) sur les Lettres à Brutus. Sur les mêmes, observations paléographiques 20 de Rudolf Heine, dans Neue Jahrb. (Voir R. des R., 3, 118, 30.) ¶ Ed. Heydenreich (Neue Jahrb.) cite deux variantes, empruntées à un ms. de Dresde, qui peuvent servir à corriger le texte des Aratea de Cicéron. Les Commentationes philologae in hon. Th. Mommseni renferment un opuscule 'De proverbiis a Cicerone adhibitis' dû à Hermann Genthe, qui prépare une publication rela25 tive aux proverbes latins. Il signale dans le recueil de Binder des locutions qui n'ont jamais été proverbiales ou qui ne le sont devenues que depuis la Renaissance. Par contre, de vrais proverbes ont été omis; d'autres n'ont pas été rapportés à l'auteur chez qui on les rencontre pour la 1re fois (par ex. 'Hannibal ante portas, Nervus rerum pecunia, Viperam in sinu alit', 30 qui sont déjà dans Cicéron), ou à leur source grecque. En ce qui concerne spécialement Cicéron, on doit remarquer qu'il ne fait pas usage des proverbes au même degré dans ses divers genres d'écrits. Georg SCHEPSS, Zwei Maihinger Handschriften. (Hauptinhalt: Sallust und Cicero). Ces mss., du 15° siècle, renferment, entre autres choses, le De Officiis, les Paradoxes, le Cato Major, le Laelius, 60 des Lettres ad Familiares, le De Inventione, la Rhétorique à Herennius. Spécimens, collations, notices, où se reconnaît l'érudition d'un savant paléographe. Une éd. partielle des discours de Cicéron publiée en Grèce et avec notes grecques par M. GHIOAMAS n'intéresse que la pédagogie.

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ALTERTHUMSKUNDE. 1. L'épigraphie grecque (1876 et 1877) [Carl Curtius]. Coup d'œil d'ensemble sur les nombreuses découvertes faites dans ces deux années. Corpus inscriptionum Graecarum. Indices, par Hermann RÖHL. Commodément disposé. L'index chronologique particulièrement a une très grande utilité par l'indication des ères, et la nomenclature 45 des mois et des jours. A. KIRCHHOFF, Studien zur Geschichte des griechischen Alphabets. 3o éd. L'auteur a cette fois profondément remanié son ouvrage, si important pour l'épigraphie, en mettant à profit les dernières découvertes. D'ailleurs il a eu peu de chose à modifier dans ses vues primitives. Une table géographique et une carte dont les diverses couleurs repré50 sentent des systèmes différents d'alphabet. Fac similes of ancient mss. Publication de la Soc. paléog. de Londres. On y trouve reproduites qq. inscriptions archaïques. A. FABRETTI, Paläographische Studien (trad. de l'italien). L'auteur pense que les Italiotes ont reçu l'écriture non directement

des Phéniciens, mais par l'entremise des Grecs, surtout des colonies chalcidiques; et il s'attache à montrer comment chacune des lettres italiques dérive des formes de l'écriture grecque. Dans l''A0vatov, St. Koumanoudis, ainsi que R. Neubauer dans Archaeol. Zeit., ont fait connaître de nouveaux noms d'artistes, ou rectifié ce que Hirschfeld a écrit sur ce sujet. Dans Bull. 5 Corr. hell., O. Riemann a publié des inscriptions grecques provenant du recueil de Cyriaque d'Ancône, en partie inédites, en partie connues seulement par des copies moins exactes. H. RÖHL, Beitraege zur griechischen Epigraphik. L'auteur a collationné à nouveau un assez grand nombre d'inscriptions conservées à Londres et à Oxford. Plusieurs autres sont inédites. 10 Conjectures ingénieuses sur d'autres textes épigraphiques. P. CAUER, Delectus inser. Gr. propter dialectum memorabilium. L'idée est certainement très bonne; l'exécution a été jugée très diversement, favorablement par Dittenberger (Jen. Lit. Zeit.), avec une sévérité excessive par WilamowitzMöllendorff Zeits. f. Gymn.), à qui ont répliqué Cauer lui-même (ib.), et G. 15 MEYER, Herr Prof. Wilamowitz-M. und die gr. Dialekte. Wilamowitz propose, un peu prématurément, de diviser les dialectes ioniens en quatre groupes. Dans Rev. de Philologie, Paul Foucart a publié des notes sur l'orthographe attique d'après les inscriptions. J. RITTER, De compositione titulorum christianorum sepulcralium in Corpore inscr. gr. editorum. 20 Recherches très méritoires sur la chronologie de ces inscr., ainsi que sur les formules qu'on y rencontre. Pour l'Attique, les fouilles exécutées depuis avril 1876 par la Société archéologique ont donné des résultats qui surpassent en importance tout ce qu'on avait vu depuis longtemps. Ces découvertes ont été mises à profit, pour ce qui concerne la chronologie, par 25 A. DUMONT (Essai sur l'éphébie attique, t. 2, et Remarques sur les archontes postérieurs à la 122o Ol., dans Rev. Archéol. et dans Bull. corr. hell.); par I. de Witte (Annali dell' Instit.); par R. Schubert (L'archontat de Dioclès, dans Hermès); par R. Neubauer (Chronol. des archontes de 138 à 171 ap. J.-C., ibid.) par J. Martha (Vases portant des noms d'archontes, Bull. corr. 30 hell.). Le rp. conteste les conclusions du travail de Neubauer. Une très importante et très longue inscription d'avant Euclide a été étudiée par S. Koumanoudis ('Arvatov), E. Egger (Journal des Savants), U. Köhler (Mittheil. d. deutschen arch. Inst.), mais surtout par P. Foucart (Rev. archéol.). C'est un décret des Athéniens qui a rapport au traité conclu entre Athènes et 35 Chalcis après la répression de la révolte de l'Eubée par Périclès. Une chose à remarquer est qu'il n'est pas question dans cette pièce de l'expulsion des Hippobotes mentionnée par Plutarque; peut-être faut-il croire avec Foucart à une méprise du biographe. De ce décret, qui jette un jour nouveau sur un côté de la politique de Périclès, Foucart (travail cité) rapproche un autre 40 décret moins ancien (C. I. A. II 17 b.), qui concerne également Chalcis. Le rp. incline à croire, avec Köhler, que les étrangers payant tribut à Athènes, auxquels il est fait allusion dans cette dernière pièce, pouvaient n'être autres que les cléruques athéniens. D'autres inscriptions attiques antérieures à Euclide ont été publiées ou commentées par S. Koumanoudis (dans Hora, 45 Ephiméris et Athinéon); E. Curtius (Das Pythion in Athen, dans Hermes); K. D. Mylonas (Bull. corr. hell.); H. RÖHL (Beiträge zur griechischen Epigraphik); Un anonyme (Fouilles aux abords de l'Erechteion, dans Bull. corr. hell.); H. Sauppe (Philol. Anz.): U. Koehler (Sur la paix de Nicias, dans Mittheil. d. deutschen arch. Inst.) P. Foucart (Alliance des Athéniens avec 50 Léontium et Rhégium en 433, dans Revue archéol; Décret de proxénie et fragm. de décret athénien, dans Bull. corr. hell.). Parmi ces inscriptions, on remarquera surtout celle de Pisistrate, citée par Thucydide (6, 54), dont

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la découverte a permis à E. Curtius de fixer l'emplacement du Pythion; le traité d'Athènes avec Leontini, dont Foucart s'est servi pour compléter une autre inscription presque identique qui concerne Rhegium; enfin, un traité avec Sélymbrie qui paraît avoir été conclu après la prise de cette ville par 5 Alcibiade, et dont certaines clauses paraissent dues à l'initiative de ce personnage. G. LÖSCHKE, De titulis aliquot Atticis quaestiones historicae. Opuscule d'un débutant, qui prouve du talent, et où l'on trouve une restitution intéressante : Κλεομήδει Λυκο[μήδους Φλυετ] (C. I. Α. 1, 181. Cf. Plutarque, Thémist. 1). Les décrets depuis Euclide jusqu'à Auguste composent 10 la 1re partie du 2o vol. du Corpus inscr. Atticarum, publiée par Ulric KÖHLER : « travail dont la science allemande peut être fière ». Le n° 6 nous révèle l'existence d'une alliance des Béotiens avec Athènes avant la bataille d'Haliarte; le no 184 donne une liste des alliés d'Athènes dans la guerre lamiaque. Les nos 38 et 18 sont des décrets proposés par le célèbre orateur 15 Céphale, dont les Mittheilungen, II, 138, en ont fait connaître un 3o. Les renseignements nouveaux concernent surtout, soit le développement de la seconde confédération maritime athénienne, soit les rapports de Denys Ier avec Athènes, soit les services divers rendus à cette ville par l'orateur Lycurgue, soit la politique du parti dévoué à la Macédoine, soit enfin la guerre chrémonidienne. Les auteurs suivants se sont occupés de la même époque St. Koumanoudis (Athinéon); U. Köhler (Mittheil. d. d. arch. Inst.); P. Foucart (Revue arch., où il complète le texte du décret en l'honneur de Phanocrite de Parium, C. I. A. 2, 38; et Bull. corr. hell.). Un des travaux cités de Köhler concerne le traité (C. I. A. 57 b et 112) entre les Athéniens, 25 les Arcadiens, les Achéens, les Éléens et les Phliasiens, mentionné par Xénophon (Hell. 7, 5, 1), qui cependant ne cite pas le dernier de ces peuples; un autre, une alliance des Athéniens et des Thessaliens contre Alexandre de Phères. Dans Rhein. Mus., A. Schäfer a commenté un décret rédigé par Androtion, fils d'Andron, personnage que Démosthène nous fait connaître, 30 en l'honneur des fils de Leucon, prince du Bosphore. A. DUMONT, Essai sur l'ephebie attique, t. 2. Les inscriptions sont rangées chronologiquement. Un bon nombre sont inédites. Tables très utiles. Beaucoup d'inscriptions ou votives ou concernant des ex-voto, trouvées pour la plupart au temple d'Asclépios, ont été publiées par Koumanoudis et D. Philios (Athinéon), P. Girard 35 (Bull. corr. hell.), C. Robert (Bull. dell'Inst.), F. von Duhn (Mittheil. d. arch. Inst.), U. Köhler ('Der Südabhang der Akropolis zu Athen' ib.). Qq.-unes sont en vers. L'une nous donne le commencement d'un péan de Sophocle à Asklepios; deux autres sont des hymnes. A plusieurs sont joints de beaux reliefs. Elles fournissent qq. renseignements sur le culte d'Asklepios et 40 d'Hygie. S. P. Lampros (dans le journal intitulé Ephiméris) a publié l'inscription extrêmement intéressante que voici : Τετραπολέες τῷ Διονύσω: ἀνέθεσαν. | Λυσανίας Καλλίου Τρικ|ορύσιος ἦρχεν· Ἱεροποιοί | Φανόδωρος Μαραθώνιος] Μελάνωπος Τρικορύσιος | Φιλοκλῆς Οἰναῖος | Αντικράτης Προβαλίσιος. L'écriture paraît indiquer le commencement du 4° s., si ce n'est que le N a une forme 45 plus ancienne. Dans Hermes, R. Neubauer a commenté plusieurs inscriptions, en partie publiées par Koumanoudis dans l'Athinéon, lesquelles ont rapport à l'éphébie, ou contiennent des listes, soit d'éphèbes, soit de magistrats archontes, prytanes, arbitres, employés de finances (peut être percepteurs d'impôts indirects?). Voir encore, pour l'éphébie, G. Kaibel et 50 W. Dittenberger (Hermes), A. Dumont (Bull. corr. hell.), et un article de la Revue archéol. (fragm. de stèle éphébique). D'une des inscr. publiées par Koumanoudis, Philippi (Jahrbücher) conclut que le dème Lakiadaï appartenait, au 40 s. et sans doute déjà auparavant, à la tribu Oïnéïs. U. Köhler

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