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» Καμβύσεω (ici quelques manuscrits ajoutent τε Τεΐσπεος), » τε Α' χαιμένεος γεγονώς, μὴ τιμωρησάμενος της Αθηνάιες, il » faut lire μὴ γὰρ ἔιην ἐκ Δαρέις.... ΜΗΔΕ το Κύρε.... μή » μaproaμevos, &c. que je ne sois pas fils de Darius, qui » fut fils d'Hystaspes, qui fut fils d'Arsamès, qui fut fils » d'Ariamnès, qui fut fils de Teïpseus, ni un des descen» dans de Cyrus, qui fut fils de Cambyses, qui fut fils » d'Achéménès, si je ne me venge des Athéniens. Les co» pistes, accoutumés par les quatre rs précédens à mettre »r sans unde, ont oublié la négation undi, neque : peut» être même l'ont-ils retranchée exprès, parce qu'elle les choquoit, et qu'ils n'entendoient pas ce que dit Héro» dote.

>> Xerxès, dans cette généalogie, parle d'abord de ses an>> cêtres paternels, de Darius son père, d'Hystaspes son » grand-père, d'Arsamès son bisaïeul, d'Ariamnès son tri» saïeul, de Teïspeus son quatrième aïeul; il parle d'abord » de ceux de qui il descendoit en ligne directe, en ligne ›› masculine; ensuite il parle de ses ancêtres maternels, de » Cyrus son grand-père maternel, de Cambyses son bi»saïeul, qui étoit père de Cyrus, et d'Achéménès son tri»saïeul, ou son quatrième aïeul, si l'on met un Teïspeus >> entre Cambyses et Achéménès. Il n'y parle point de Cam>> byses fils de Cyrus, de ce Cambyses Roi des Perses, qui » étoit son oncle maternel; il n'y parle point de ce Cam»byses, parce qu'il n'étoit ni un de ses ancêtres paternels, » ni un de ses ancêtres maternels. Cambyses (Cambyses » l'ancien, père du grand Cyrus qui transféra l'Empire des » Mèdes aux Perses) est fils d'Achéménès dans cette gé» néalogie de Xerxes, το Κύρε, το Καμβύσεω τῇ Αχαιμένος, >> au lieu que liv. 1, §. cx1, Hérodote donne pour père à » Cambyses l'ancien (à Cambyses mari de Mandane, et » père du grand Cyrus) non pas Achéménès, mais un Cy» rus, ὡς ἄρα Μανδάνης τε ἔιη παῖς τῆς Α' στυάγεα θυγατρὸς » καὶ Καμβύσεω τῷ Κύρα : de sorte que Cambyses l'ancien

>> ne descendoit pas immédiatement d'Achéménès, qu'il » n'étoit pas fils d'Achéménès, mais d'un Cyrus, et qu'il » étoit seulement un des descendans d'Achéménès en ligne >>> droite et masculine; mais on ne sait pas à quel degré, car >> on ne voit point dans les anciens Auteurs de qui ce Cyrus >>(ce père de Cambyses l'ancien) étoit fils, quoiqu'on sache > par le Géographe Etienne qu'Achéménès étoit fils d'Egée.

» Que de difficultés dans cette Généalogie ! Ne pourroit» on pas dire que Xerxès, après avoir nommé ses ancêtres >> paternels exactement et de père en fils (ou plutôt de fils » en père), passe tout d'un coup à ses ancêtres maternels, » en fait une énumération abrégée pour remonter à Aché» ménès, et que dans cette énumération abrégée, il omet >> les moins illustres, dans l'impatience où il est de nommer » Achéménès; que 7 Kúpe ne signifie pas fils de Cyrus, >> mais seulement un des descendans de Cyrus (parce qu'en » effet Xerxès n'étoit pas fils de Cyrus, mais seulement fils » de la fille de Cyrus), et que de même r Axaiμéreos ne » signifie pas que Cambyses l'ancien fût fils d'Achéménès, >> mais seulement un des descendans d'Achéménès.

» Le grand Cyrus par ses conquêtes, Cambyses l'ancien » pour avoir épousé Mandane, fille d'Astyages et mère de >> Cyrus, qui transféra l'empire des Mèdes aux Perses, » Achéménès, comme ayant donné le nom d'Achéménides » à une Maison ou Tribu nombreuse et illustre ( et même la >> plus illustre) parmi les Perses, méritoient d'être nommés » dans la généalogie maternelle de Cyrus : la mère de Xer» xès, quoique fille du grand Cyrus, et le père de Cambyses >> l'ancien, de ce Cambyses qui fut père du grand Cyrus, » n'y sont point nommés, parce qu'ils n'avoient rien fait » qui les illustrât: voilà pourquoi Xerxès passe tout d'un » coup à Cyrus son aïeul maternel, sans parler de sa mère, » et de Cambyses l'ancien à Achéménès, sans parler du père » de Cambyses l'ancien.

» Darius ( Hérodote, liv. 1, §. cc1x) étoit fils d'Hys

» taspes; c'étoit l'aîné des enfans d'Hystaspes, et il avoit » environ vingt ans, lorsque Cyrus faisoit la guerre aux » Massagètes; Hérodote remarque qu'on l'avoit laissé en » Perse, parce que ( quoiqu'âgé de vingt ans) il n'étoit pas >> encore en âge d'aller à la guerre : Hystaspes étoit fils d'Ar» samès, et étoit un Prince Achéménide ». BELLANGER.

(34) §. XI. Cyrus. M. Bellanger tâche de prouver dans la note précédente que Darius ne descendoit d'Achéménès que du côté des femmes, et par conséquent qu'il faut lire

nde avant r Kups. Saumaise (a) avoit été aussi de cette opinion. Mais Arsamès, aïeul de Darius, étoit très-certainement de la Maison des Achéménides. Hérodote le dit (6) positivement. Ce qui a trompé ces Savans, c'est qu'ils ont pris le Cyrus dont il est ici question pour le Fondateur de l'Empire des Perses, tandis qu'il en est le grand-père. Voici, je pense, la généalogie de cette Maison, et telle à-peu-près que je la trouve dans Paulmier (c) de Grentemesnil, et dans (d) Thomas Gale.

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(a) Exercit. Plinian. ad Solini Polyhist. pag. 833. (b) Herodot. lib. 1, §. CCIx.

(c) Exercitat. in optimos Auctores Græcos, pag. 3o. (d) In notis ad Herodot. §. ccix, lib. 1, pag. 8.

Eschyle (a) donne, dans sa Tragédie intitulée les Perses, une généalogie bien différente. Suivant ce Poète, un Mèdo gouverna le premier les Perses, son fils lui succéda. Après lui vint Cyrus. Un fils de Cyrus fut le quatrième. Merdis fut le cinquième. Artaphrénès le tua. Maraphis fut le sixième, Artaphrénès le septième. Enfin le sórt ayant favorisé Darius, ce Prince fut le huitième.

Stanley prétend que ces deux Princes Mèdes sont Cyaxare et Astyages. Cela peut être. Cependant dans cette hypothèse Eschyle auroit dû en nommer trois, puisque ce fut (b) Phraortes, fils de Déjocès, qui conquit la Perse. Je ne puis être encore de l'avis de ce même Savant, qui prétend que le Darius Mède de l'Ecriture est Astyages, grandpère maternel de Cyrus. Darius Mède ne régna que sur les Babyloniens, et Astyages fut seulement Roi des Mèdes. Stanley reconnoît le Mage Smerdis, dans Merdis. Quant à Artaphrénès et à Maraphis, ce Savant pense que ces deux conjurés occupèrent le trône tout de suite après le massacre du faux Smerdis, et que Darius les ayant fait périr monta lui-même sur le trône. Quant à moi, je préfère la conjecture de (c) M. Schütz, qui imagine qu'un Scholiaste voulant expliquer ces mots du vers 774, dis róð› žv xpéos, avoit ajouté les noms des sept conjurés en trois vers sénaires ; que les deux premiers s'étant perdus, le troisième

Εκτὸς δὲ Μάραφις ἑβδομὸς δ' Αρταφρένης

étoit resté, et que de la marge, il étoit passé dans le texte. Je ne vois que cette seule manière de justifier Æschyle.

(36) S. x1. Pélops. Pélops et son père Tantale étoient originaires de Sipyle, petite ville sur les frontières de la Phrygie et de la Lydie. Telle est l'opinion d'Euripides dans

(a) Eschyl. Trag. Pers. 762.

(b) Herodot. lib. 1, §. CII.

(c) Eschyli Trag. ex Edit. Schütz, tom. II, in 2do excursu ad

I'Iphigénie en Aulide, vers 953. Apollodore (a) dit que Niobé ayant quitté la ville de Thèbes, vint trouver son père Tantale à Sipyle.

Du temps de Pélops la Phrygie n'étoit ni sous la domination des Perses, ni sous celle des Mèdes. Elle dépendoit alors de (b) l'Assyrie. Les Mèdes subjuguèrent les Assyriens, et à leur Empire succéda celui des Perses. Les Rois Mèdes et les Rois Perses regardoient les anciens Rois Assyriens comme leurs ancêtres, parce qu'ils avoient hérité de leur Empire. Ces trois nations faisoient un même Empire, dont la puissance passa avec le temps, de l'une à l'autre. On reconnoît ici l'insolence des fiers despotes de l'Orient, qui non contens de traiter leurs sujets en esclaves, avoient encore l'impudence de s'en vanter.

(37) §. x11. Personne ne t'approuvera. C'est le seul sens dont la phrase grecque soit susceptible. Je trouve cependant qu'un Savant, dont les remarques se trouvent parmi les papiers de M. Bellanger, lui donnoit celui-ci : et celui qui te parle n'approuvera pas ton avis.

(38) §. xv. Un fantôme m'apparoît. Il y a dans le manuscrit de la Bibliothèque du Roi φοιτῶν ὄνειρον, et dans celui de Sancroft ἐπίφοιτον ὄνειρο». Cette dernière legon est vicieuse, parce que les verbes en aa font au neutre du participe présent la contraction en av.

(39) §. xvI. Ne se rendit pas d'abord à sa première in

(a) Apollodori Biblioth. lib. III, cap. v, §. vi, pag. 168. (b) Les Perses étoient les successeurs des Mèdes, et les Mèdes des Assyriens. Ceux-ci avoient eu l'empire de toute l'Asie, et Troie étoit, suivant Platon (de Legibus, lib. III, tom. 11, pag. 685, D) de leur dépendance. De-là les idées chimériques des Perses. Les Anciens avoient sur l'Assyrie des Mémoires que nous n'avons plus. Nous ne connoissons guère de ce pays que ce que nous en a rapporté Hérodote. Or, suivant cet Historien, bien loin que Troie eût été soumise aux Assyriens, la Lydie ne l'avoit pas même été aux Mèdes, et Cyrus paroît être le premier Prince qui ait subjugué l'Asie Mineure.

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