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vitation. C'est qu'en Perse c'étoit un crime capital de s'asseoir sur le trône du Roi. Illis enim (a) (Persis) in sellá Regis consedisse capitale foret.

(40) S. xvI. Il est aussi glorieux, à mon avis, de, &c. Sæpè (b) ego audivi, milites, eum primum esse virum, qui ipse consulat quid in rem sit: secundum eum, qui benè monenti obediat.

Sapientissimum (c) esse dicunt eum, cui quod opus sit veniat in mentem: proximè accedere illum, qui alterius benè inventis obtemperet.

(41) S. XVI. Vous excellez. Пepinxovra signifie la même chose que povre. Nous avons vu plus haut (d) ce verbe dans cette signification. Voyez M. Abresch, Dilucidat. Thucydid. pag. 374.

(42) S. XVI. Vous défend. Les manuscrits A et B du Roi, portent ουκ ἐῶντα σε, les éditions, ουκ ἐῶντος σε. Le sens est le même. ivra se rapporte à pov; les Grecs disant ὁ ὄνειρος et τὸ ὄνειρον. ἐῶντος s'accorde avec 98 τινὸς.

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(43) §. xvI. Proviennent ordinairement. Soit qu'on laisse subsister πεπλανήσθαι, οι qu'on lise περιπλανάσθαι avec M. Valckenaer, il faut nécessairement changer la traduction latine. Vagari et oberrare solent hæ species insomniorum circa ea quæ quis.... Si on conserve la leçon ordinaire, je mettrois, avec M. Reiske (e), πipì avant rά. Mais je préfère la correction de M. Valckenaer.

(44) S. XVI. Mais qu'il aille vous trouver. La leçon óʊ-déixþrýσu ne fait aucun sens. J'ai suivi la conjecture de Corneille de Pauw et de M. Valckenaer, qui lisent oè di

Q. Cette conjecture cesse d'en être une, On la trouve dans le manuscrit D de la Bibliothèque du Roi.

(a) Quint. Curtius, lib. vIII, cap. IV, §. XVII, tom. II, pag. 587. (b) Tit. Livius, lib. xxII, §. xxix.

(c) Cic. pro Cluentio, §. xxxI. (d) Herodot. lib. VI, §. LXXXVI.

αι.

(45) §. XVI. Vous en faire changer. Il faut lire avec les manuscrits A et B du Roi, avrà xaрarpiai. M. Wesseling, qui adopte cette leçon, ne s'appuie que de l'autorité du manuscrit de Sancroft; ce qui prouve que la collation qu'on lui a donnée des manuscrits du Roi, a été faite très-imparfaitement. Il faut mettre au moins un point en haut, après Karuжyσαι, avec le manuscrit B du Roi.

(46) S. XVII. Le vint aussi trouver. Si dans une note j'allois révoquer en doute cette vision, ou du moins si j'allois dire que c'étoit un tour de Mardonius ou des Pisistratides, je ne dirois sans doute rien que de juste. Mais je crois devoir laisser ces sortes de réflexions à la sagacité des lecteurs, et réserver mon attention pour les points d'Histoire ou de Géographie qui auroient quelque obscurité.

(47) S. xx. Quatre années entières. Darius (a) fut trois ans à faire les préparatifs nécessaires pour la guerre de Grèce; la quatrième année, l'Egypte (b) se révolta, et ce Prince mourut l'année suivante, qui étoit la cinquième année depuis la bataille de Marathon. Xerxès employa quatre ans aux préparatifs qu'il fit, et dans le courant de la cinquième année, il se mit en chemin. Enfin, après une marche très-longue, il arriva à Sardes, où il séjourna (c) pendant l'hiver. Au commencement du printemps, il passa à Abydos (d), et de-là en Grèce. Il s'ensuit de ce calcul, que Xerxès ne passa en Grèce que la onzième année après la bataille de Marathon. Cela s'accorde bien avec ce que dit Thucydides (e), que ce Prince entreprit son expédition la dixième année après cette bataille.

(a) Herodot. lib. VII, §. I.

(b) Id. ibid. §. IV.

(c) Id. ibid. §. xxxII.

(d) Id. ibid. §. XXVII.

(e) Thucydid. lib. 1, §. xv.

WESSELING.

1

M. Bellanger pense que (a) Diodore de Sicile et (6) Denys d'Halicarnasse se trompent en mettant l'expédition de Xerxès sous l'Archontat de Calliades, et la première année de la soixante-quinzième Olympiade. Ces Auteurs ne se trompent point. Il faut seulement savoir que l'année Athéniène n'a commencé avec les Olympiades au solstice d'été, que peu avant la guerre du Péloponnèse, suivant la réformé du Calendrier par Méton, et que les Archontes entroient en charge au commencement de l'année civile, qui commençoit alors six mois plutôt. Ainsi Xerxès put se mettre en marche au commencement de l'Archontat de Calliades, ou peu auparavant, et arriver en Grèce sous le même Archonte. Les six premiers mois de ce Magistrat répondent aux six derniers mois de la quatrième année de la soixante-quatorzième Olympiade, et les six derniers mois de cet Archonte répondent aux six premiers de la première année de la soixante-quinzième Olympiade.

A l'égard des Consuls que ces deux Historiens font entrer en charge en même temps que Calliades, il est bon de savoir que Diodore de Sicile suit les fastes Consulaires de Fabius Pictor, et Denys d'Halicarnasse ceux de Caton, qui sont différens les uns des autres. Il n'est donc point étonnant que ces Consuls ne soient pas les mêmes.

(48) S. xx. Dans le courant de la cinquième. Il y a dans le grec, xiμarḍ de éreï avouévợ. M. Reiske (c) prétend qu'il faut rendre cela par quinto autem anno exeunte, mais sans preuves. vú veras dans Homère, est interprété par (d) Eustathe TEXT. M. Wesseling étoit de même avis. Voyez

sa note.

Cette expédition de Xerxès fut prédite environ quatrevingts ans auparavant, par le Prophète Daniel. Voici com

(a) Diodor. Sicul. lib. x1, §. 1, tom. 1, pag. 403. (b) Dionys. Halicarnass. lib. IX, §. 1, pag. 556.

(d) Eustath. ad Hom. Iliad lib. x, vers. 251, pag. 802, lin. 8, &c.

ment il s'exprime chap. x1, vers. 2: Ecce adhuc tres reges stabunt in Perside, et quartus ditabitur opibus nimiis super omnes et cum invaluerit divitiis suis, concitabit omnes adversum regnum Græciæ.

(49) S. xx. A chercher à se venger. Il est bon de remarquer ici la force de l'imparfait rewpέero, qui indique le desir, l'effort. Darius ne se vengea point des Scythes, mais il tâcha de s'en venger. Je crois avoir fait ci-dessus la mêmic remarque.

(50) S. xxI. A coups de fouet. Telle étoit la discipline militaire chez les Perses, dont on voit plusieurs autres exemples dans Hérodote et dans Xénophon. Un soldat ainsi traité, ne pouvoit être sensible à l'honneur. Voyez plus bas, note 96, et ma traduction de l'Expédition de Cyrus, ainsi que les notes, tom. 1, pag. 229.

(51) S. xxiv. Fit percer le Mont Athos. Xerxès, s'il faut en croire Plutarque, écrivit au Mont Athos une lettre pleine d'extravagances, que voici : « Divin (a) Athos, qui » portes ta cime jusqu'au ciel, ne va pas opposer à mes >> travailleurs de grandes pierres difficiles à travailler. Au» trement je te ferai couper et précipiter dans la mer ».

On commença à creuser le canal un peu au-dessus de Sané, de sorte que cette ville étoit renfermée elle-même dans l'île, qui, avant les travaux entrepris par les ordres de Xerxès, étoit une péninsule. Thucydides (b) le dit positivement.

(52) S. xxv. Des farines. ἄλλον ἄλλῃ ἀγινέοντας. ἄλλον se rapporte à ciros άandecμívos, qui est à la fin du §. XXIII, τὸν δὲ ὧν πλεῖστον se trouve dans les manuscrits 4 et B de la Bibliothèque du Roi.

(53) §. xxv. Leucé Acté. Côte blanche. Le promontoire sud de l'Eubée, distant de trois cents stades de Sunium, s'appeloit (c) Leucé Acté. Il ne s'agit point de celui-là. Celui

(a) Plutarch. de Irâ cohibendâ, pag. 455, D.

(b) Thucydid. lih. iv, §. cıx.

(c) Strab. lib. ix, pag. 612 ̧ B.

dont

dont il est ici question, est une côte de la Propontide, dont fait mention Lysias, dans une de ses Harangues contre (a) Alcibiades. Démétrius de Magnésie dit, au rapport (b) d'Harpocration, qu'y ayant plusieurs Côtes blanches, Lysias fait mention en cet endroit de celle qui étoit sur la Propontide.

(54) §. xxvI. Place publique. Saumaise (c) lit éž ávrñS sxpns, dans la Citadelle; et il se fonde sur ce que Xénophon dit (d) que les sources de ce fleuve étoient au-dessous de la Citadelle. Mais la Place publique pouvoit être dans le même endroit. Voyez les notes de MM. Wesseling et Valckenaer.

(55) S. XXVI. Du Silène Marsyas. Hyagnis, Phrygien (e), inventa à Célènes la flûte. Il fleurissoit en même temps qu'Erichthonius, Roi d'Athènes, l'an 1506 avant notre ère. Marsyas son fils lui (ƒ) succéda dans l'art de jouer de cet instrument. Il le perfectionna (g), et fier de sa découverte, il entra en lice avec Apollon, et fut vaincu. Ce Dieu l'écorcha. Hyginus rapporte (h) qu'Apollon livra Marsyas à un Scythe pour l'écorcher. Apollo victum Marsyam ad arborem religatum Scythæ tradidit, qui cutem ei membratim separavit. Suivant la correction de Scheffer.

Les Scythes ont été depuis, à Athènes, les exécuteurs des Arrêts de la Justice. Je pense qu'Hygin a parlé par anticipation, et que Scytha, dans cette phrase, ne signifie qu'un

exécuteur.

Le supplice de Marsyas n'est, suivant Fortunio Liceti,

(a) Lysias contra Alcibiadem deserti ordinis, pag. 142, lin. 16. (b) Harpocrat. Lexic. voc. Auxй A×тý.

(c) Exercitat. Plinian. ad Solini Polyhist. pag. 580.

(d) Cyri Expedit. lib. 1, pag. 11, ex Edit. Hutchins. Oxon. 1735, in-4.

(e) Marmora Oxoniensia, pag. 40.

(f) Plutarch. de Musicâ, tom. II, pag. 1132, F; 1133, E. (g) Diodor. Sicul. lib. III, §. LIX, tom. I, pag. 227 et 228. (h) Hygini Fabulæ, Fab. 165, pag, 279 et 280.

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